Niveau de difficulté : facile
Altitude de départ : 1070m
Altitude d'arrivée : 1638m
Dénivelé positif : 568m
Distance AR : 9km
Durée aller : 1h30
Remontée mécanique : non
Les Rochers des Mottets offrent un point de vue splendide sur les Aiguilles des Drus et la langue terminale de la Mer de Glace. Le départ officiel se situe à Chamonix sur le domaine des Planards mais si comme nous vous préférez la tranquillité, nous vous conseillons de partir du quartier des Bois.
Pour rejoindre le quartier des Bois depuis Chamonix, il faut prendre la route qui traverse le Bois du Boucher en direction d'Argentière. Juste avant le grand virage à gauche qui traverse le torrent, prendre la voie sur la droite indiquée "Orthaz" puis se garer sur le parking face au restaurant l'Arveyron.
La marche commence sur une route goudronnée longeant le torrent s'écoulant de la Mer de Glace : l'Arveyron. Au bout de quelques centaines de mètres, nous arrivons devant la Pierre d'Orthaz, un énorme rocher déposé ici par le glacier durant le Petit Age Glaciaire (1300 -1860). A cette époque, la Mer de Glace s'appelait le glacier des Bois car sa langue terminale arrivait jusqu'ici, au beau milieu de la forêt.
Nous poursuivons le chemin jusqu'à une ferme et 100m après celle-çi, nous prenons le chemin sur la droite qui s'élève en sous-bois. En ce 30 avril, la chaîne des Aiguilles Rouges est encore bien enneigée.
La partie dans la forêt est assez pentue : en 1,8km, nous montons 380m de dénivelé avant de rejoindre le sentier principal.
A cette période de l'année, nous rencontrons encore pas mal de neige sur les parties du chemin restées à l'ombre.
En prenant de l'altitude, la vallée se dévoile et nous offre un panorama de premier choix sur le massif des Aiguilles Rouges.
Avec ces températures printanières, la nature s'éveille peu à peu après un long hiver.
Peu avant l'arrivée, la vue se dégage et permet d'admirer l'Aiguille des Drus (3754m) jouant à cache-cache avec les nuages.
Après 1h30 de montée, nous atteignons les Rochers des Mottets (1638m). A partir d'ici, il est possible de rejoindre en 45min le Montenvers (1913m).
Sur place, la buvette des Mottets offre un panorama sans égal sur les pics enneigés tutoyant les 4000m. A cette période de l'année, elle est encore fermée.
Bon à savoir : depuis 2016, les propriétaires ont installé 4 tentes-bulles afin de passer une nuit à la belle étoile !
Pour plus d'infos, cliquez ici.
Ce gros rocher poli et strié témoigne qu'il n'y a pas si longtemps, le glacier recouvrait totalement l'endroit où nous nous trouvons !
A côté de la buvette, une petite mare est squattée par de nombreuses grenouilles qui célèbrent le retour du printemps !
Nous continuons sur quelques centaines de mètres après la buvette afin d'avoir une meilleure vue sur la langue terminale de la Mer de Glace.
Sachez qu'il n'y a aucun itinéraire balisé pour s'approcher davantage du glacier. S'engager au-delà engage votre propre responsabilité et demande une attention de tous les instants car la zone est constituée de gros blocs à l'équilibre précaire... Je décide de descendre prudemment pendant que Nella m'attend en-haut du sentier. Je me fraye difficilement un chemin à travers les éboulis et la végétation. A la moitié de la descente, je prends conscience de l'épaisseur que le glacier a perdu en observant la hauteur de la moraine latérale ! A son extrémité, ce dernier est presque entièrement recouvert de débris rocheux qui laissent difficilement entrevoir la glace.
Dire qu'il y a quelques années, toute cette zone était entièrement recouverte d'une épaisse couche de glace...
Après avoir descendu une centaine de mètres de dénivelé, je décide de m'arrêter sur un replat situé à proximité du glacier. La zone étant très instable, je préfère ne pas continuer. A son extrémité, la Mer de Glace a triste mine avec son épaisse couverture rocheuse grise. En revanche, cette couche devrait limiter la fonte estivale en la protégeant du rayonnement solaire. Au rythme du réchauffement actuel, je me dis que plus jamais je ne verrai la Mer de Glace aussi "avancée". Gardons ces photos du 30 avril 2019 comme un témoin du passé que l'on pourra comparer dans quelques années.
D'ailleurs, voici un site très bien conçu qui retrace l'histoire des glaciers de la vallée de Chamonix au fil du temps > cliquez ici.
Après une remontée physique au milieu des éboulis, je retrouve ma moitié restée en amont. Sur le retour, nous croisons ce charmant petit cairn dominant la vallée.
Dans la forêt, un écureuil roux nous accompagne durant quelques minutes en sautant d'arbre en arbre.