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18 février 2025
Québec > Montréal

Réveil à 9h00 au DoubleTree by Hilton Quebec Resort. Etant donné le prix excessif du petit-déjeuner dans cet établissement, nous décidons d'aller le prendre ailleurs.

Pour notre dernier matin au Québec, nous choisissons d'aller chez Tim Hortons, une chaîne de restauration rapide canadienne réputée pour son large choix en matière de petit-déjeuner. Nous nous régalons pour un prix tout à fait correct !

Direction ensuite le Parc des Chutes de la Chaudière situé à quelques minutes de Québec, sur la rive sud du Saint-Laurent.

Nous nous garons sur le parking situé sur un promontoire. Lorsque nous sortons de la voiture, difficile de marcher tellement le vent est fort ! Avec une température extérieure de -13 °C, le ressenti est véritablement glacial. Dans ces conditions, Soren n’est pas motivé pour la balade et préfère rester dans la voiture avec sa maman. Pour ma part, j’emprunte le sentier tout juste déneigé, un peu abrité par la forêt.

Après quelques centaines de mètres, le chemin débouche sur un grand pont suspendu. Culminant à 23m de hauteur, il enjambe la rivière Chaudière et offre une vue dégagée sur les chutes.

Les chutes de la Chaudière, hautes de 35m, sont entièrement prises dans les glaces. Le spectacle est saisissant, bien que le point de vue soit trop éloigné pour en apprécier pleinement les détails. A un moment, les rafales deviennent si violentes qu'elles font tanguer le pont suspendu sous mes pieds. Je ne m'attarde pas.

Je poursuis sur le sentier, espérant apercevoir les chutes de plus près… mais la vue reste décevante.

Je fais demi-tour et rejoins Soren et Nella dans la voiture.

Nous reprenons la route en direction de Portneuf située à une heure de là. Cette visite est quelque peu improvisée : initialement, nous n'avions pas prévu de nous y arrêter. ​Mais en décidant de scinder notre retour vers Montréal en deux étapes, nous avons cherché quelques points d’intérêt sur le chemin.

A 13h30, nous nous garons sur le parking du Parc Naturel Régional de Portneuf, plus précisément dans le secteur des Gorges de la rivière Sainte-Anne. Après avoir réglé 11$ CAD pour le stationnement, une ranger nous présente les balades accessibles en hiver et nous remet un plan. Elle nous recommande de suivre le sentier en longeant d'abord la rive nord, puis de traverser le pont pour rejoindre les cascades de glace.

 

Nous avons tracé en jaune l'itinéraire.

Le sentier débute en sous-bois et, dans ce secteur encaissé, nous sommes enfin à l'abri du vent. La balade devient aussitôt plus agréable. Seul le bruit de nos pas sur la neige fraîche vient troubler le silence environnant…

Après une vingtaine de minutes de marche à travers la forêt, le sentier débouche sur un pont de bois surplombant la rivière Sainte-Anne. En contrebas, l’eau s’écoule lentement entre les falaises de glace, dessinant un trait sombre au milieu de la neige immaculée.

Nous sommes surpris de ne croiser presque personne. Ces gorges enneigées sont pourtant d'une grande beauté.

Le sentier longe le cours d'eau avant de déboucher sur ce promontoire, offrant une magnifique vue sur les Gorges de la rivière Sainte-Anne. Quelques flocons de neige virevoltent, ajoutant encore un peu plus de magie au lieu. C'est typiquement ce genre d'endroit paisible, au cœur de la nature, que nous aimons découvrir lors de nos voyages.

Nous revenons sur nos pas et, quelques centaines de mètres plus loin, découvrons enfin le joyau hivernal que renferme ce petit parc naturel : une immense cascade de glace qui recouvre toute une portion de la falaise !

À notre grande surprise, il est possible de se glisser derrière la cascade de glace pour explorer ce lieu hors du commun.

On se sent vraiment privilégiés d’être ici, d’autant plus que nous avons ce lieu exceptionnel rien que pour nous.

Après avoir passé près d'une demi-heure sur place, nous empruntons le chemin du retour en suivant le tracé de l'ancienne conduite forcée. Issue du barrage situé en amont de la rivière, l'énorme canalisation a été retirée. Il ne reste aujourd’hui que la structure en bois, reconnaissable à sa forme caractéristique.

Au final, nous aurons parcouru 4 km et passé un peu moins de deux heures dans ce petit parc naturel. Cette balade restera, sans conteste, l'une des plus belles de notre séjour dans ce décor hivernal enchanteur. Petit privilège de la saison : la faible fréquentation du parc nous a permis de savourer pleinement la quiétude des lieux.

Il est temps de reprendre la route pour un dernier tronçon de 210 km direction Montréal. Malgré les chutes de neige survenues deux jours plus tôt, les routes restent parfaitement praticables. On ne peut qu’applaudir l’efficacité des services de déneigement canadiens qui pourraient donner bien des leçons à notre chère DDE !

Nous faisons une halte entre Trois-Rivières et Montréal, dans la petite ville de Berthierville, le temps d’acheter un encas dans une station-service. Nous nous retrouvons par hasard juste en face du Musée Gilles Villeneuve, situé de l’autre côté de la rue. Si vous êtes amateurs de sport automobile, ce nom vous dira sûrement quelque chose. Gilles Villeneuve, pilote canadien de Formule 1, a couru pour la Scuderia Ferrari entre 1977 et 1982, jusqu’à son tragique accident lors du Grand Prix de Belgique, qui lui coûta la vie en mai 1982. Son fils, Jacques Villeneuve, a lui aussi marqué l’histoire de la F1 avec une brillante carrière entre 1996 et 2006, couronnée par un titre de champion du monde en 1997. Nous nous contentons d’une photo souvenir du musée, avant de reprendre la route.​​

Finalement, nous arrivons à 18h45 au comptoir Alamo de l'aéroport Montréal-Trudeau. Nous rendons notre SUV dans un état franchement peu reluisant — mais à cette période de l’année, c’est le lot de toutes les voitures québécoises !

 

Notre fidèle Mazda CX-90 nous a accompagnés sans faillir sur les 1786 km de ce road trip hivernal. Un choix parfait pour affronter les routes enneigées du Québec !

L’atmosphère à l’aéroport est fébrile : la tempête de neige survenue deux jours plus tôt a cloué au sol plus de 300 vols, et comme si cela ne suffisait pas, un accident survenu la veille à l’aéroport de Toronto a provoqué le détournement de nombreux avions vers Montréal. Le hall est bondé, les annonces s’enchaînent… on croise les doigts pour que notre vol soit maintenu !

Une fois nos bagages enregistrés, nous recevons un SMS d’Air Canada : notre vol vers Paris est décalé à 22h00 au lieu de 21h30. Un léger contretemps qui nous laisse le temps de nous poser tranquillement et de dîner dans l’aéroport, sans courir.

Soren, de son côté, profite du temps libre pour une séance de coloriage avec vue sur le tarmac.

Comme prévu, nous embarquons à 22h00 à bord d’un Boeing 777.

Après une trentaine de minutes d'attente à bord, le commandant nous informe que nous devons patienter : des passagers en provenance de Punta Cana, dont la correspondance a été annulée, sont réaffectés sur notre vol. Nous attendons plus d’une heure, assis sur nos sièges, le temps que ces voyageurs arrivent. Lorsqu’ils montent enfin à bord, à 23h15, l’ambiance est tendue : l’impatience gagne les rangs.

Pour caser les derniers bagages, les hôtesses se livrent à une partie de Tetris géant. Faute de place, elles finissent par demander à plusieurs passagers de récupérer leurs manteaux avec eux. La tension monte encore d'un cran... Heureusement, nous avions pris le temps de nous changer dans l’aéroport : voyageant légers, nous évitons ce ballet de réajustements !

Une fois tous les passagers installés, notre avion entame la procédure de dégivrage, indispensable par ces températures glaciales. Nous patientons encore une bonne demi-heure, le temps que la file d’avions agglutinée sur le tarmac décolle.

Finalement, nous décollons peu avant minuit, avec près de deux heures de retard sur l'horaire initialement prévu. Cap sur Paris pour un vol direct de 6h30. Malgré l’heure tardive, le repas est tout de même servi en pleine nuit. Ayant déjà dîné à l’aéroport, nous n’avons pas vraiment faim — ce qui nous manque surtout, c’est un peu de repos après cette journée bien chargée.

Alors que l’avion nous ramène vers Paris, les images de ces onze jours de road trip, de découvertes et de moments à trois, défilent. Le vol retour marque la fin du voyage, mais pas celle des souvenirs...

Distance parcourue :  345 km

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