Ce matin, en ouvrant les volets, c’est le choc : 50 cm de neige fraîche ont recouvert le paysage durant la nuit ! La maison, la voiture, tout est enseveli sous une épaisse couche de neige. Nous apprenons par les informations locales que l'aéroport de Montréal et les écoles sont fermés — fait rare dans ce pays pourtant habitué aux intempéries hivernales ! Les médias conseillent de se déplacer le moins possible, notamment en raison des fortes rafales de vent prévues dans le sud de la province.



Un problème se pose : nous avons une sortie en traîneau à chiens prévue à 13h00, à proximité du fjord du Saguenay.
Mais voilà : il faut compter 217 km et près de 3 heures de route en conditions normales. Avec les conditions actuelles, il nous faudrait au minimum 5 heures pour y arriver. On hésite... Que faire ?
Et comme si cela ne suffisait pas, la météo est pire en direction de Saguenay : plus de neige, des rafales de vent, des congères en formation et une visibilité réduite. Si on décide malgré tout de maintenir notre programme, cela implique un retour marathon demain : 7 heures de route pour rejoindre l’aéroport de Montréal — et encore, dans l’hypothèse où la météo nous accorde une trêve...
Finalement, nous préférons annuler la sortie en traîneau à chiens. Ce n’est pas sans un pincement au cœur, mais nous relativisons : le voyage nous a déjà offert des paysages à couper le souffle et une météo plutôt clémente jusqu’à présent. Le traîneau à chiens, ce sera pour une autre aventure, ailleurs, dans de meilleures conditions. Soyons honnêtes — rester immobiles pendant deux ou trois heures dans un traîneau, par -13°C avec un ressenti glacial de -21°C, n’aurait rien eu d’agréable… surtout pour Soren.
Nous décidons donc de redescendre tranquillement vers Québec. Ce choix nous permet de scinder le trajet jusqu’à Montréal en deux étapes, ce qui semble bien plus raisonnable vu la météo capricieuse.
Nous faisons les valises en nous demandant comment nous allons bien pouvoir dégager la voiture de l’allée, quand soudain… miracle ! Un chasse-neige fait son apparition. On ignore si ce service est pris en charge par la commune ou si les propriétaires font appel à une entreprise privée durant l’hiver — mais peu importe, le timing est parfait.
Nous prenons la route à 11h30, non sans appréhension. Soren, lui, est triste de partir : il aurait bien prolongé son séjour dans cette maison, avec sa grande chambre et sa salle de jeux rien qu’à lui. Finalement, l'annonce de l'annulation de la sortie en traîneau à chiens passe presque inaperçue dans le flot des émotions...

Pour rejoindre Québec, deux itinéraires s’offrent à nous : la route de La Tuque, réputée pour ses paysages pittoresques avec du relief, ou la double voie empruntée à l’aller, plus large et probablement mieux dégagée. La prudence est de mise, nous optons pour cette seconde option.
Côté météo, nous faisons face à une poudrerie. Ce phénomène se produit lorsque la neige déjà tombée est soulevée par le vent, formant des tourbillons qui réduisent considérablement la visibilité. Heureusement, la chaussée reste sèche et non glissante.


Après une longue et difficile traversée de la plaine où nous étions à la merci du blizzard, nous sommes soulagés d'arriver dans le massif des Laurentides. Le relief et les sapins bordant la route forme un bouclier naturel offrant une meilleure visibilité, même si le vent continue de se déchaîner.

Jamais encore nous n’avions affronté une météo aussi extrême sur la route. D'ailleurs, nous croisons très peu de véhicules — les conducteurs semblent avoir suivi les recommandations de la chaîne météo incitant à limiter les déplacements.

À mi-chemin, nous décidons de faire une pause à L’Étape. Le thermomètre affiche -19°C mais le vent qui souffle en rafale nous fait l’effet d’un -30°C bien senti.
Avant de reprendre la route, nous vérifions le niveau d’essence et faisons le plein de provisions. À partir d’ici, c’est le grand saut : 98 km sans réseau téléphonique, ni station-service !
On en profite aussi pour réserver notre étape du soir. Nous optons pour le DoubleTree by Hilton Quebec Resort situé à la sortie de l’autoroute 73, au nord de Québec.
À 15h30, nous reprenons la route vers Québec. Contre toute attente, le ciel s’éclaircit et les bourrasques s’apaisent. La route, que l’on redoutait, se révèle plus clémente que prévu.
Il est 17h00 lorsque nous arrivons au DoubleTree by Hilton Quebec Resort. La chambre est spacieuse, moderne et confortable — exactement ce qu’il nous fallait après une journée harassante. Le tout avec l’avantage d’un restaurant sur place pour ne pas avoir à ressortir dans le blizzard.


Le soir, nous dinons au restaurant au nom évocateur : Le Dijon. Il propose une cuisine à la fois accessible et soignée, dans un cadre chaleureux. Nous passons le repas à observer les tourbillons de neige qui dansent derrière les baies vitrées.
DoubleTree by Hilton Quebec Resort
Hôtel confortable situé à la sortie de l’autoroute 73, idéal pour une halte aux portes de Québec. Les chambres sont spacieuses, modernes et bien équipées, avec Wi-Fi gratuit et literie de qualité. L’établissement bénéficie d’un cadre paisible, niché au cœur du parcours 18 trous du Golf de la Faune. Petit-déjeuner en option. Le restaurant Le Dijon séduit par sa cuisine soignée et son ambiance chaleureuse, idéal pour se restaurer sans avoir à quitter l’hôtel. L'hôtel dispose également d'un centre sportif et d'un spa à disposition des clients.
Réservation ici : DoubleTree by Hilton Quebec Resort
Distance parcourue : 280 km



