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11 février 2022
Puerto Viejo de Talamanca
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A 5h30, je suis réveillé par des cris de singes hurleurs qui semblent tout proches. Je sors sur la terrasse et découvre que le petit groupe est installé dans les arbres juste en face de notre bungalow. Le Costa Rica a vraiment cela d'exceptionnel : pouvoir observer les animaux sauvages depuis nos hébergements.

Voici un extrait du cri des singes hurleurs pouvant être entendu jusqu'à plusieurs kilomètres. Montez le son ! 

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Alors que la petite troupe de primates s'éloigne, Wade, le propriétaire de l'établissement, me rejoint sur la terrasse. Il m'explique que ces groupes de singes sont souvent dans les environs et qu'ils émettent ces cris pour marquer leur territoire. Il me demande ensuite comment s'est passé notre repas de la veille à La Pecora Nera et me donne une autre bonne adresse pour ce soir. Puis il me questionne sur notre itinéraire de voyage. Pour rappel, il est 5h45 du matin, le monsieur m'interroge en anglais et je suis en caleçon sur la terrasse. Bref, un grand moment de partage !

Je rejoins ensuite Nella au lit et me rendors à ses côtés une petite heure. A 8h00, direction l'espace commun pour y prendre le petit-déjeuner.

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L'un des avantages de ce logement intimiste est que nous sommes au calme pour le petit-déjeuner. Seule une table est occupée par un couple de jeunes londoniens qui termine également son voyage sur la côte caribéenne.

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Pendant que nous discutons, nous apercevons un agouti se promenant tranquillement à quelques mètres de nous. Nous en avions aperçu un furtivement à Manuel Antonio mais ici, il semble chez lui et notre présence ne le perturbe pas le moins du monde !

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Après avoir commandé nos boissons chaudes, la propriétaire nous apporte une délicieuse assiette salée accompagnée d'un smoothie maison. Un régal !

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Laurie nous apporte ensuite une assiette sucrée avec des fruits frais et un gâteau aux noix de pécan tout juste sorti du four !

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Depuis le patio, nous apercevons notre bungalow caché dans la végétation.

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Nous partons ensuite pour le Jaguar Rescue Center, un centre de sauvetage pour animaux situé à 5 minutes de notre logement. Nous avons réservé au préalable le créneau horaire de 9h30.

Nous commençons par faire le tour de la boutique où tout est excessivement cher. On veut bien sauver les animaux mais on se contente de nos entrées à 22€/personne...

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Lorsque nous pénétrons dans le hall, celui-ci est noir de monde ! Une soixantaine de personnes masquées est amassée devant des vivariums occupés par différentes espèces de serpents. Heureusement, 4 jeunes filles arrivent rapidement et nous répartissent par groupe de 15 personnes. Nous avons le choix entre une visite en anglais ou en espagnol. Nous optons pour une visite en anglais. Notre guide s'appelle Luisa, elle est allemande, et notre groupe est constitué en grande majorité de polonais et d'anglais. Luisa commence par nous emmener voir les enclos extérieurs.

Notre guide se présente et nous explique que nous ne verrons que les animaux en convalescence ou pensionnaires à vie. Autrefois, le centre faisait visiter son hôpital mais cela stressait les animaux malades donc cette partie est désormais réservée exclusivement aux soigneurs.

Nous commençons par visiter les volières qui abritent les rapaces nocturnes. La plupart de ces oiseaux se sont fait taper par des voitures et sont soignés pour des ailes cassées ou parce qu'ils ont perdu un œil à l'image de celui de droite.

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A côté se trouve Bobo, un Fou de Bassan arrivé au centre après s'être fait mordre une patte par un chien. L'oiseau a été soigné puis libéré mais il revenait sans cesse au refuge voir ses soigneurs. Bobo s'est tellement attaché aux humains que le centre a décidé de le garder comme résident permanent.

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Lorsque nous arrivons devant le bassin, la pluie s'intensifie et nous trempe jusqu'aux os ! Si vous faîtes abstraction des ronds d'eau, vous verrez un caïman et une tortue de Floride sur cette photo.

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Pour la petite histoire, cette femelle caïman a été trouvée dans la douche d'un bungalow occupé par un couple d'allemands en lune de miel. On imagine la frayeur de ces jeunes mariés ! Aujourd'hui, le reptile ne peut plus être relâché car il s'est trop habitué aux hommes et risquerait d'être braconné.

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Nous poursuivons la visite du côté des félins. Ce jeune ocelot est arrivé au centre pour une blessure bénigne malheureusement, la prise de sang a révélé qu’il avait le Sida des félins. La pauvre bête ne peut pas être relâchée dans la nature car elle risquerait de contaminer ses congénères.

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Nous quittons les félins et nous dirigeons à nouveau vers des volières qui abritent cette fois des oiseaux tropicaux (aras, perroquets, loriquets, etc...). Soyons honnêtes, la plupart de ces volatiles sont là à cause de la bêtise humaine... En effet, les gens les capturent pour en faire des animaux de compagnie, les nourrissent n'importe comment et les enferment dans des cages minuscules. La majorité de ces oiseaux ne savent pas voler et ne peuvent pas être réintroduits dans la nature.

Dans cette volière se trouvent les 2 espèces d'aras que l'on peut observer au Costa Rica : à gauche, l'ara Macao qui vit le long de la côte Pacifique et à droite, l'ara de Buffon qui peuple la côte Caraïbes et le nord du pays.

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Cette femelle toucan à Carène a été trouvée sautillante autour d’un arbre par des touristes. Après l'avoir auscultée, les soigneurs n'ont constaté aucune blessure et en ont conclu qu'elle ne savait tout simplement pas voler. Pensionnaire à vie du refuge, un soigneur l'accompagne en permanence pour s’assurer que la demoiselle ne déprime pas !

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Au Jaguar Rescue Center, de nombreux animaux se sont tellement habitués aux humains qu'ils ne peuvent plus être relâchés à l'image de cette biche de Virginie. Celle-ci est devenue la mascotte du refuge et se promène en toute liberté dans les allées. Notre guide nous rappelle que le Jaguar Rescue Center n'a ouvert qu'en 2008. Depuis, les soigneurs ont appris de leurs erreurs. 

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Nous nous dirigeons ensuite vers l'enclos des paresseux, l'un des animaux emblématiques du Costa Rica que nous n'avons malheureusement pas pu observer dans son environnement naturel. La plupart du temps, ces adorables mammifères sont victimes d'électrocution sur des lignes électriques ou d'accidents de la route. Dans ces moments-là, on se dit que l'Homme est un vrai fléau pour la nature...

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Nous terminons notre visite par l'enclos des singes araignées. Nous observons, fascinés, les déplacements de ces singes aux longs bras et aux longues jambes, qui utilisent leur queue comme une cinquième patte. Nous apprenons sans surprise qu'il s'agit d'animaux autrefois domestiqués ou maltraités. L'un de ces singes n'a plus de dents à cause du Coca-Cola qu'on lui faisait boire et un autre servait d’attraction touristique près d’une cascade. Pour mettre fin à cette maltraitance, la vie sauvage a été reconnue comme « propriété de domaine public » le 4 août 2018. Ainsi, les costariciens ont l’obligation de la protéger et de la gérer correctement pour les générations présentes et futures.

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C'est sur cette note d'espoir que s'achève notre visite. Nous avons beaucoup aimé cette immersion dans ce centre de sauvetage d'animaux sauvages. Nous conseillons cette visite d'1h30 à tous les amoureux des animaux. Les histoires de ces petits pensionnaires sont passionnantes et on sent les soigneurs ainsi que les bénévoles (souvent de jeunes européens) très impliqués dans leur mission. Cependant, n'espérez pas voir un jaguar, le centre n'en a jamais accueilli ! Lorsque le refuge a ouvert en 2008, un couple a ramené ce qu'il pensait être un bébé jaguar blessé. Comme il s'agissait du premier animal recueilli, les fondateurs ont décidé d'appelé leur centre le "Jaguar Rescue Center" avant de s'apercevoir qu'il s'agissait finalement d'un jeune ocelot.

Après un passage par la Paz del Caribe pour enfiler des vêtements secs, nous mettons le cap vers Manzanillo, la dernière localité desservie par la route qui longe la côte Caraïbe. Cette petite bourgade est également la porte d'entrée d'un des plus beaux parcs naturels de la région. Lorsque nous arrivons à midi, les nuages ont laissé place à un grand ciel bleu ! Nous traversons le petit village encore préservé du tourisme et arrivons sur un petit parking (2000 colones) permettant d'accéder au Refugio Nacional de Vida Silvestre Gandoca-Manzanillo.

Etablie en 1985, cette réserve peu connue protège 50km² de terre et presque autant de mer. Elle s'étend jusqu'à la frontière avec le Panama et préserve l'un des rares récifs coralliens du pays ainsi qu'une vaste zone de forêt primaire et secondaire. Pas moins de 350 espèces d'oiseaux vivent ici ainsi que des singes, des dauphins et 4 espèces de tortues marines viennent pondre sur ses plages. La rivière marquant la frontière avec le Panama abrite quant à elle une petite population de lamantins.

Pour entrer, il n'y a pas de tarif fixe, le parc fonctionne avec un système de donation servant à la préservation de la réserve. En remplissant le registre, nous constatons que nous sommes les seuls touristes français parmi de nombreux néerlandais et allemands. Nous empruntons ensuite un pont suspendu enjambant un petit rio depuis lequel nous observons plusieurs échassiers.

D'abord des aigrettes tricolores...

Puis, sur la berge opposée, une aigrette bleue.

Un seul sentier parcourt la réserve : il s'agit du sendero Punta Mona (11km) qui longe plusieurs plages isolées et s'enfonce ensuite dans la forêt primaire jusqu'à la frontière Panaméenne. A la vue de ces plages paradisiaques bordées de cocotiers, on se dit qu'on a bien fait de venir explorer ce parc souvent ignoré des touristes !

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Après 20min de marche, nous arrivons au mirador "Miss May Point".

Depuis ce promontoire, la vue est digne d'une carte postale !

Ce piton rocheux subissant inlassablement les assauts des vagues est très photogénique !

Nous reprenons le sentier qui s'enfonce ensuite dans la jungle de plus en plus dense. Avec la pluie de ce matin, l'air est saturé d'humidité et le sol glissant. Heureusement que nous sommes bien chaussés !

Cette forêt est sans conteste la plus sauvage et la plus dense que nous avons visité. Louer les services d'un guide à la journée doit être une excellente façon de découvrir cette réserve naturelle peu fréquentée. Nous scrutons avec attention le moindre mouvement dans les feuillages mais nous ne débusquons aucun animal. Seul ce beau papillon vert se laisse photographier.

Nous arrivons ensuite sur une petite plage de sable blond (Playa Cueva) bordée par de grands arbres s'avançant vers l'océan. 

Il est déjà 14h00, nous décidons de ne pas poursuivre l'exploration de la réserve et préférons revenir sur nos pas en direction du mirador pour y faire voler notre drone.

Depuis les airs, on distingue parfaitement les motifs que dessine le récif corallien. L'endroit est, paraît-il, l'un des meilleurs spots de plongée du Costa Rica.

Pendant que je termine mes prises de vue aérienne, Nella débusque de beaux spécimens d'iguanes dans les arbres jouxtant le mirador.

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Juste avant de reprendre le pont suspendu pour quitter la réserve, nous photographions cette belle aigrette neigeuse ainsi qu'un pélican brun.

Nous sommes de retour sur le parking à 14h45. Notre visite du Refugio Nacional de Vida Silvestre Gandoca-Manzanillo a été un réel enchantement ! Avec le recul, nous aurions aimé avoir une journée complète pour explorer cette réserve préservée du tourisme. Louer les services d'un guide doit permettre de pouvoir observer la faune très discrète dans cette jungle dense. Pour autant, la première partie du sentier est facilement accessible et permet de profiter des plus belles plages de la côte Caraïbes.

Avant de quitter Manzanillo, nous nous rendons à Playa Grande pour y observer une épave de bateau.

Ce bateau, en provenance du Panama, s'est échoué sur la plage de Manzanillo après avoir pris l'eau. Le capitaine a préféré s'échouer afin d'éviter que le bateau ne coule. Cela s'est produit en 2017 mais le cargo semble être là depuis bien plus longtemps !

Voici le petit village de Manzanillo avec, en arrière-plan, le Refugio Nacional de Vida Silvestre Gandoca-Manzanillo. Au-delà, c'est le Panama.

De l'autre côté, on peut observer la pointe de Punta Uva.

Dans ces eaux turquoises, on distingue facilement les récifs coralliens.

Ensuite, direction Punta Uva à la recherche d’un restaurant de plage. Sur place difficile de se garer, nous finissons sur le bas-côté d'un chemin très boueux. Lorsque nous arrivons sur la plage, l'ambiance n'invite pas à la détente : l'endroit est occupé par les locaux installés avec leurs glacières, leurs barbecues et leurs enceintes connectées. La musique est très forte et une odeur d'algues en décomposition règne sur la plage...

Nous décidons de rentrer et d'aller au restaurant de plage que nous avions repéré à deux pas de notre logement : le Noah.

Le lieu est magnifique avec ce grand toit en bambou et ces feuilles de palmier séchées.

Pour se mettre dans l'ambiance, rien de telle qu'une tequila Sunrise !

Côté snack, nous commandons des sushis et une assiette de samoussas.

Après ce moment de détente très agréable, nous prenons la direction de Puerto Viejo de Talamanca pour y acheter quelques souvenirs. Côté circulation, soyons honnêtes, c’est un joyeux bordel ! Une fois à pied, ce n'est guère mieux car il n'y a pas de trottoirs, les bas-côtés sont boueux et il faut se frayer un chemin entre les voitures, les vélos et les motos. En revanche, il y a beaucoup de boutiques sympas (vêtements, déco, souvenirs) et les commerçants sont agréables. Ici, l'esprit caribéen est omniprésent et tout est aux couleurs du reggae (vert, jaune, rouge).

De retour à notre logement, nous apprenons une super nouvelle via les réseaux sociaux : le test covid n’est plus obligatoire pour rentrer en France ! Le stress commençait à monter en fin de séjour car si l'un de nous était positif, nous devions rester 10 jours en quarantaine...

Le soir, nous nous rendons au 2ème restaurant le mieux noté de Puerto Viejo : Como en la gloria. Cette ravissante petite maison possède peu de tables (réservation vivement conseillée) et propose une carte typiquement Ibérique. Nous faisons la connaissance du chef Espagnol qui s'est installé au Costa Rica pour finir sa carrière.

Nous commandons 2 verres de sangria avec une assiette d'assortiments de charcuterie, fromage et bruschettas. S'en suit une attente un peu longue pour avoir nos plats : bœuf tenderloin et poulpe à la galicienne. En dessert, nous optons pour une tarte au chocolat avec sauce à la carambole.

Nous avons passé une excellente soirée dans ce restaurant proposant de délicieux plats hispaniques. Le service est très agréable et le prix plus que correct, en rapport avec la qualité des plats.

Feuille tropicale
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La Paz del Caribe

Bon accueil des propriétaires toujours heureux de nous conseiller sur les activités ou les restaurants à faire. Bungalows flambants neufs, fabriqués avec de beaux matériaux et entièrement ouverts sur l'extérieur (pas de climatisation). Jardin luxuriant, piscine et patio très agréables. Service 5 étoiles : fleurs d’hibiscus sur le lit et dans les assiettes, sculptures avec les serviettes, frigo remplit chaque jour de diverses boissons, bouteille de vin offerte à l’arrivée. Ambiance intimiste (seulement 3 bungalows). Le top : croiser la faune dans le jardin (agoutis, singes hurleurs, colibris). Petit-déjeuner exceptionnel dont la carte change tous les jours. Depuis notre visite en février 2022, 4 nouveaux bungalows ont vu le jour.

Réservation ici > La Paz del Caribe

Distance parcourue : 33 km

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