Réveil à 7h00 dans le cadre paradisiaque de la Banana Azul.
Nous nous rendons ensuite dans l'espace commun pour y prendre le petit-déjeuner inclus dans le prix de la chambre. Nous avons le choix entre 5 plats dont l'incontournable gallo-pinto mais nous optons finalement pour des sandwichs. Le service est long, nous attendons plus d'1/2h pour des sandwichs somme toute minimalistes. Heureusement que nous avons le buffet de fruits frais à volonté pour nous rassasier!
Nous profitons ensuite du magnifique jardin de l'hôtel menant à la plage.
L'avantage de cet établissement est qu'il donne directement sur Playa Negra, l'immense plage de sable noir s'étirant à l'ouest de Puerto Viejo de Talamanca. A cette heure matinale, l'endroit est encore très calme ce qui semble inspirer cet homme en pleine séance de méditation face à la mer des Caraïbes.
Pour notre visite du jour, nous laissons nos bagages à l’accueil puis prenons la route en direction du Parc National de Cahuita.
Ce parc en bordure de littoral possède 2 entrées distinctes. La plus connue (et la plus fréquentée) se situe sur la plage de Cahuita et offre l'avantage d'être gratuite. La seconde payante (6$/pers) est située le long de la route principale où une courte piste permet de rejoindre la station de Puerto Vargas. Située en pleine forêt, nous avons choisi cette dernière pour son côté moins fréquenté.
Après 1/4h de route, nous arrivons sur le parking à 9h15 où seules 4 voitures sont garées. Un guide se prénommant Manuel vient à notre rencontre et nous propose ses services de guide officiel du parc. Cela tombe bien car nous avions justement prévu de prendre un guide pour avoir plus de chance d’apercevoir des animaux. Manuel est sympathique, parle bien anglais et nous propose 35$ pour 2 personnes pour 3h de visite ! Nous passerons donc la matinée en sa compagnie.
Alors que nous nous dirigeons vers l'entrée du parc, notre guide nous surprend en nous ramenant vers le parking. En fait, il tient à nous montrer une araignée noire et blanche ayant la particularité de tisser une toile avec des motifs. Elle répond au doux nom d'Argiope Submaronica.
Soudain, le chant d'un oiseau retentit. Manuel s'arrête et tend l'oreille : il s'agit d'un toucan ! Il nous tend ses jumelles et nous découvrons un Toucan à carène perché en haut d’un arbre. Nous sommes chanceux car sur les 6 espèces de toucans que compte le Costa Rica, c'est la 4ème que nous observons depuis notre arrivée ! Avec son plumage noir et jaune et son bec multicolore, il est vraiment magnifique ! Nous sommes ravis d'avoir pris un guide car reconnaître les chants d'oiseaux n'est pas aisé !
Peu de temps après, Manuel nous montre un iguane perché tout en haut d'un arbre. Nous n'aurions jamais imaginé que ces reptiles pouvaient être aussi agiles !
En regagnant le parc, nous tombons sur une famille de Singes capucins se déplaçant de branche en branche. Nous sommes attendris à la vue de ce bébé s'agrippant fermement au dos de sa mère... Ici, nous sentons que les singes sont moins habitués aux visiteurs car ils restent à distance pour nous observer.
Le parc est très bien aménagé, nous évoluons sur des pontons en bois qui s'enfoncent au cœur de la jungle. Ces derniers offrent l'avantage de pouvoir faire la randonnée au sec et en sécurité car ils sont en hauteur.
Personnellement, nous trouvons que le Parc National de Cahuita encore plus sauvage et luxuriant que Manuel Antonio. Le climat, lui, est typique de la côte caribéenne c'est-à-dire chaud et très humide !
Le long des pontons, nous rencontrons à plusieurs reprises des Néphiles à soie dorée. Ces grandes araignées ont la particularité de tisser des toiles dorées pouvant atteindre un mètre de diamètre ! Son venin serait inoffensif pour l'homme mais vu la taille de la bête, mieux vaut ne pas la déranger !
Nous avançons discrètement en suivant notre guide à l'affût du moindre bruit ou mouvement dans la végétation.
Grâce à son œil affuté, Manuel arrive à débusquer des animaux au camouflage parfait tels que ce Basilic vert qui se cache sur la photo ci-dessous ! Ce dernier est surnommé Lézard Jésus-Christ pour son incroyable capacité à courir sur l'eau grâce à sa rapidité.
A mesure que nous avançons, nous sommes accompagnés par les cris des Singes hurleurs. Manifestement, ils ne sont pas loin mais avec la densité de la végétation, nous ne parvenons pas à les apercevoir.
En scrutant la canopée avec le téléobjectif, je tombe sur ces étonnants fruits ronds de la taille d'un melon !
Equipé de ses jumelles, Manuel débusque grâce à son chant, une sorte de hibou perché tout en haut d'un arbre. Il s'agit d'un Grand Ibijau, un oiseau nocturne restant immobile la majeure partie de la journée. Une fois de plus, nous ne l'aurions jamais vu seuls tant son camouflage imite à la perfection l'écorce de l'arbre sur lequel il se repose !
Au début de la balade, nous avions indiqué à notre guide que nous n'avions pas pu observer de paresseux depuis notre arrivé au Costa Rica. Lorsque Manuel parvient enfin à en localiser un, celui-ci est loin et couché dans un amas de branchage. En zoomant au maximum avec le reflex, nous apercevons un bout de sa tête beige poilue dépasser un peu sur la droite. Croyez-le ou non, ce sera notre seule "rencontre" avec un paresseux durant le séjour...
Peu de temps après, alors que nous observons un petit lézard, notre guide aperçoit un serpent dans un arbre juste au-dessus de nous !
Dire que, depuis le début du séjour, nous cherchions les serpents au niveau du sol alors qu’ils sont la plupart du temps dans les arbres...
Enroulée autour d’une branche, de couleur rose/orange, il s'agit de la fameuse Vipère de Schlegel que nous tenions à "rencontrer" lors de notre venue à Cahuita ! Nous étions à la recherche d'un serpent jaune vif comme dans les guides mais nous apprenons que cette espèce peut revêtir différentes couleurs. Bref, un vrai casse-tête pour l'identifier !
Manuel nous explique qu’un serpent est un animal opportuniste et qu’il attaque seulement s’il est surpris ou menacé. Petite anecdote : depuis le début du séjour, Seb insiste pour que je prenne la pose au pied d’arbres géants comme le Ceiba pour "se rendre compte de la taille". Or, notre guide nous explique que c’est justement au pied de ces arbres que les Vipères fer de lance (les plus dangereuses du pays) adorent faire leur nid !
Quelques instants plus tard, Manuel ouvre une partie de cette termitière et nous propose de goûter à l'un de ces délicieux insectes. Il nous explique que si l'on venait à se perdre un jour en forêt, manger des termites pourrait nous sauver car c’est plein de protéines. Pour l'heure, nous passons notre tour...
Après 2,5km de marche agréable sur les pontons à travers la jungle, nous arrivons à la station des rangers de Puerto Vargas. Nous poursuivons sur le sentier qui longe la plage où notre guide se transforme en prof' de botanique ! Il nous fait sentir de la citronnelle sauvage, goûter à des cœurs de palmiers et déguster les petites pousses comestibles qui dépassent de ces fleurs rouges.
Nous ne traînons pas sur ces portions de sentiers car le soleil tape fort ! D'autant qu'avec cette chaleur, la faune s'est plutôt réfugiée à l'ombre.
Manuel s'arrête un peu plus loin et coupe quelques feuilles sur un arbre. Il nous explique que les indigènes s'en servaient pour parfaire leur camouflage lors de la chasse. Effectivement, leur texture râpeuse permet de les "scratcher" sur les vêtements !
La côte que nous longeons est paradisiaque avec cocotiers, eau turquoise et sable blanc !
En revanche, Manuel nous explique que la mer gagne de plus en plus de terrain après chaque tempête tropicale. En quelques années, de nombreux arbres de la plage ont dépéri à cause de la salinité. Ici, la hausse du niveau des mers est déjà une réalité : le sentier sur lequel nous marchons disparaîtra à court terme et un nouveau devra être créé.
Nous croisons quelques oiseaux au bord de l'eau tels ce Chevalier grivelé...
...ou ces Sternes royales en pleine concentration pour l'épreuve finale des poteaux ^^
Au bord du sentier, nous croisons ce Bernard-l'hermite en pleine ascension !
Il est 12h30 lorsque nous arrivons à Punta Vargas. C'est ici que Manuel va nous laisser profiter de la plage et poursuivre notre exploration du Parc National de Cahuita seuls. Nous le remercions chaleureusement pour cette matinée très instructive et riche en découvertes ! Après un selfie tous les 3, nous lui promettons de lui faire de la pub sur notre site internet.
Chose promise, chose due : son site internet Manuel Tour Guide / son compte Instagram Kawetour.
Nous avons la chance d'être quasiment seuls dans cet endroit idyllique... Nous longeons la plage sur quelques centaines de mètres avant de dénicher le spot parfait. Un conseil : faîtes attention aux ratons laveurs qui adorent chiper les sacs !
Après une heure de farniente, nous revoilà sur le sentier en direction de Punta Cahuita.
Peu de temps après, nous croisons un Raton laveur qui emprunte le même chemin que nous. Sur les pontons, nous avions retrouvé des restes de crabe que ces petits gourmands ont ramené jusque dans la forêt pour casser la croûte !
Nous arrivons à Punta Cahuita à 14h00 où des rangers nous avertissent que la pointe du parc va bientôt fermer. En effet, le Parc National de Cahuita ferme ses portes à 16h00.
Initialement, nous devions poursuivre jusqu'à Cahuita mais cela impliquait de prendre le bus (ou le taxi) pour nous ramener ensuite à Puerto Vargas. Pour plus de simplicité, nous avons préféré revenir sur nos pas.
Pour information, la pointe du parc est entourée d'une vaste barrière de corail qu'il est possible d'explorer accompagné d'un guide officiel uniquement. Ne tentez pas le snorkeling en autonomie car les rangers surveillent cette zone.
En rebroussant chemin, nous tombons nez-à-nez avec cette adorable famille de Singes capucins.
Nous voici de retour dans la jungle où nous croisons toujours aussi peu de visiteurs.
Nous avons vraiment bien fait de revenir sur ces pontons car nous apercevons un nouveau groupe de singes se déplaçant lentement d'arbre en arbre. Nous nous arrêtons et nous les observons sans un bruit. Le groupe se rapproche jusqu'à venir dans un arbre situé à seulement quelques mètres de nous. Enfin nous pouvons admirer de près ces fameux Singes hurleurs dont le cri nous accompagne depuis le début de ce voyage !
Malgré notre présence, ils sont très calmes et nous avons la chance d'échanger quelques regards avec ce gros mâle. Une très belle rencontre que nous ne sommes pas prêts d'oublier !
Nous sommes de retour au parking à 15h20 où nous apercevons un Cassique de Montezuma.
Au total, nous avons passé 6h et parcouru 10,5km dans le Parc National de Cahuita. Nous avons adoré explorer sa jungle sauvage et nous balader le long de ses plages paradisiaques. Opter pour l'entrée de Puerto Vargas nous a permis de rencontrer Manuel, un excellent guide grâce à qui nous avons vu de nombreux animaux. Nous avons également apprécié l'absence de touristes qui nous a permis de visiter le parc dans un calme olympien. Bref, le Parc National de Cahuita est notre gros coup de cœur ❤️
En sortant du parc, nous décidons de nous rendre dans la petite ville de Cahuita pour y trouver quelques boutiques de souvenirs. En passant en voiture, nous découvrons que le centre-ville se résume à une poignée de rues bordées d'habitations assez vétustes et de quelques bars restaurants. Ici les ticos ont adopté le look rasta et le temps semble s'écouler paisiblement au rythme de la musique de Bob Marley. Devant le peu d'attrait de la ville et l'absence de boutiques de souvenirs, nous décidons de faire l'impasse sur cette visite et préférons revenir à l'hôtel Banana Azul pour y récupérer nos bagages.
Une fois nos bagages dans le coffre, nous nous dirigeons vers le second hébergement que nous avons réservé sur la côte Caraïbe. Situé 5km à l'est de Puerto Viejo de Talamanca dans le secteur de Playa Cocles, nous voulions nous faire plaisir pour nos deux dernières nuits. A notre arrivée à La Paz del Caribe, nous découvrons un lieu intimiste caché au beau milieu de la végétation luxuriante et entouré d'un superbe jardin.
Nous sommes accueillis par Laurie, la propriétaire des lieux, qui nous explique qu'elle et son mari ont quitté le Canada en 2018 pour vivre leur rêve au Costa Rica. Ils y ont construit leur maison ainsi que 3 bungalows destinés à la location. Elle nous accompagne à notre bungalow niché au beau milieu du jardin et situé à quelques mètres de la piscine.
La chambre est incroyable avec son architecture entièrement ouverte sur l'extérieur et sa sobre décoration en bois.
Le soir, nous demandons conseil à notre hôte car nous souhaitons dîner dans un bon restaurant. Sans hésiter, elle nous indique La Pecora Nera, la meilleure table de la ville située à seulement 1km de là. A 19h00, nous arrivons sous ce patio à l'ambiance feutrée.
La carte mixe habilement une cuisine italienne raffinée aux accents costariciens. Nous optons pour de délicieuses assiettes d'antipasti accompagnées de notre traditionnelle margarita !
Alors que nous dégustons nos pâtes, nous recevons la visite d'un phasme qui semble manger assez léger pour garder la ligne ^^
Nous avons passé un délicieux moment dans ce restaurant où la cuisine italienne est mise à l'honneur. Le budget est certes conséquent mais si vous prévoyez de vous faire une très bonne table dans le secteur de Puerto Viejo, c'est ici qu'il faut venir !
La Paz del Caraibe
Bon accueil des propriétaires toujours heureux de nous conseiller sur les activités ou les restaurants à faire. Bungalows flambants neufs, fabriqués avec de beaux matériaux et entièrement ouverts sur l'extérieur (pas de climatisation). Jardin luxuriant, piscine et patio très agréables. Service 5 étoiles : fleurs d’hibiscus sur le lit et dans les assiettes, sculptures avec les serviettes, frigo remplit chaque jour de diverses boissons, bouteille de vin offerte à l’arrivée. Ambiance intimiste (seulement 3 bungalows). Le top : croiser la faune dans le jardin (agoutis, singes hurleurs, colibris). Petit-déjeuner exceptionnel dont la carte change tous les jours. Depuis notre visite en février 2022, 4 nouveaux bungalows ont vu le jour.
Réservation ici > La Paz del Caraibe
Distance parcourue : 70 km