Cette fois, ce n’est pas en trio que nous partons, mais en duo. Contrairement au Québec, la Namibie, avec ses pistes infinies et ses paysages à perte de vue, impose un rythme que notre fils n'aurait pas apprécié : un ballet d'escales pour s'y rendre, des heures de route et peu d'arrêts ludiques pour les enfants. Alors, nous avons choisi de vivre cette parenthèse à deux, en amoureux.
Le jeudi 17 juillet 2025 marque le début de notre périple. Pour rejoindre Windhoek, la capitale de la Namibie, aucun vol direct n’existe depuis la France. Alors, nous embarquons pour une série de trois vols :
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Paris > Londres
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Londres > Johannesburg
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Johannesburg > Windhoek
Nous entrons dans le terminal 2C de l'aéroport Charles de Gaulle en milieu d'après-midi et nous rendons au comptoir de British Airways pour enregistrer nos bagages à destination de Windhoek.
Notre premier vol pour Londres est prévu à 18h15 mais on nous annonce un léger retard. Rien d'alarmant car une escale de trois heures nous attend ensuite. Finalement, nous décollons à 18h45.

Après 55 minutes de vol, nous atterrissons à l'aéroport London Heathrow.
Nous passons les différents contrôles sans encombres. Petite précision utile : nous sommes dispensés de l’ETA — cette autorisation électronique de voyage instaurée le 5 mars 2025 pour entrer au Royaume-Uni — car notre transit se fait entièrement dans l'enceinte du terminal 5. Si nous avions dû changer de terminal, même sans quitter l’aéroport, cette formalité aurait été obligatoire.
Ayant du temps devant nous, nous en profitons pour faire du lèche-vitrine dans la zone duty free. Puis nous nous attablons dans un restaurant pour trinquer à nos vacances !
A 21h25, nous montons à bord d'un Airbus A380 de British Airways pour un vol de 11 heures direction Johannesburg.

Le vol de nuit nous semble avoir duré une éternité, sans doute parce que nous n'avons pas dormi. Lorsque le jour se lève enfin, nous survolons le Botswana. L'immensité africaine s'étend sous nos yeux.

Il est 9h30 lorsque nous atterrissons à Johannesburg.
Et là, la course contre-la-montre commence ! Nous avons seulement 1h15 avant que notre prochain avion décolle, et un changement de terminal à effectuer dans le gigantesque aéroport de Johannesburg.
Au dernier appel avant la clôture de l'embarquement, nous sautons dans le bus nous conduisant sur le tarmac. Ouf, juste à temps ! Nous montons à bord d'un Embraer 190 affrété par la compagnie sud-africaine Airlink.
À 10h40, notre ultime vol s’élève dans le ciel sud-africain pour une traversé de 2h10 en direction de Windhoek.
Le vol est calme et nous offre un spectacle saisissant : sous nos ailes, le désert s'étend à l'infini sans la moindre trace de présence humaine.

Ça y est, nous y sommes ! Après 14 heures de vol et plus de 18 heures de transit, nous arrivons enfin à Windhoek. Quelle émotion de fouler pour la première fois le sol africain.
Lorsque nous descendons de l'avion, le tarmac est presque vide. Pas de véhicules en mouvement, ni de rangées d'avions : juste une vaste étendue silencieuse. L’aéroport, très petit, se résume à quelques bâtiments modernes. Nous sommes loin du tumulte des grands hubs internationaux !


À peine entrés dans l'aéroport, nous rejoignons la file pour le contrôle d’immigration. Après une demi-heure d’attente, nos passeports et visas sont tamponnés. Nous nous dirigeons ensuite vers le tapis à bagages. L’avion comptait seulement 100 passagers, pourtant nos valises tardent à venir… Ce que nous redoutions finit par arriver : elles sont manquantes. Tandis que Nella se rend au comptoir des bagages perdus pour faire une réclamation, j'en profite pour acheter une carte SIM namibienne (34€) qui, je pense, nous sera d'une grande utilité !
Nous quittons l’aéroport avec près d’une heure de retard sur le planning initial. Heureusement, notre chauffeur — envoyé par le loueur de voiture — est là, patient et souriant. Avant de partir, il nous recommande de retirer l'argent liquide sur place, histoire d’être tranquilles pour le reste du séjour. Nous suivons son conseil sans hésiter.
Windhoek se trouve à une quarantaine de kilomètres de l'aéroport, ce qui nous laisse près de 40 minutes pour contempler les paysages arides qui bordent la route. Nous apercevons même une famille de babouins !
Notre chauffeur nous dépose à l'agence Savanna Car Hire où nous sommes très bien reçus. La personne au comptoir prend le temps de nous relire le contrat, de faire un point sur le Code de la Route, les numéros d'urgence, etc... De tous nos voyages, c'est la première fois que nous avons une remise de véhicule aussi professionnelle. Direction ensuite l'atelier pour récupérer notre monture : un pick-up Ford Ranger flambant neuf. Là aussi, l'employé prend le temps de tout nous expliquer : le système de remplissage du double réservoir, le compresseur ou encore le positionnement du cric. Il nous donne également des tips sur les pratiques locales.
A 16h30, il est temps de prendre la route pour rejoindre notre lodge situé à une quinzaine de kilomètres. Seb se lance dans le flot de la circulation et découvre, sur le tas, les rudiments de la conduite à gauche. C'est assez perturbant au début, d’autant que le pick-up affiche un gabarit imposant qu’il faut prendre en main. Nous traversons Windhoek, une capitale très propre aux bâtiments modernes, avec des routes en bon état et un parc automobile relativement récent.
Après quelques tâtonnements dus aux vastes travaux d’une autoroute en construction, nous trouvons enfin la piste menant à notre lodge. Une dernière ascension et nous atteignons le River Crossing Lodge à 17h00.

C’est incroyable : à peine quelques kilomètres nous séparent de Windhoek, et pourtant, nous avons l’impression d’être plongés en pleine savane. Le contraste est saisissant. Le lodge, perché sur un plateau, domine une réserve privée de 6000 hectares. A la réception, nous sommes gentiment accueillis avec un verre de jus de fruit frais. Ce rituel de bienvenue ponctuera chacune de nos arrivées dans les lodges namibiens.
La réceptionniste nous accompagne ensuite jusqu’à notre cottage, niché discrètement dans la végétation.


Le cottage est situé juste au bord d'une falaise, nous offrant une vue dégagée sur les collines. La terrasse est parfaite pour pouvoir enfin souffler et apprécier le calme des lieux après deux jours au pas de course.

La chambre est bien équipée, propre, et offre une vue imprenable sur l'extérieur. D'ailleurs, le lodge propose des safaris et des randonnées pour aller à la rencontre des animaux.

A 18h00, nous nous rendons au bar installé sur une magnifique terrasse panoramique pour profiter du sunset. La piscine est splendide… dommage qu’elle ne soit pas chauffée !
Pourtant, malgré le cadre idyllique, nos esprits sont ailleurs. Nous échangeons peu de mots, tous deux angoissés par la perte de nos valises.

A 18h30, le soleil disparaît derrière les collines, plongeant le début de soirée dans une fraîcheur inattendue. L'air se rafraîchit brusquement, et nous quittons la terrasse pour nous réfugier dans la salle du restaurant.
Le dîner se présente sous la forme d'un menu unique où nous avons le choix entre deux entrées, deux plats et deux desserts. Les produits sont frais et la présentation soignée, à l'image de ce cocktail de fruits de mer.

À la fin du repas, nous retournons à la réception, toujours sans nouvelles de nos bagages. L’attente commence à peser…
Ce n’est qu’à 21h30 que le téléphone sonne : une valise vient d’arriver. C’est celle de Nella. Soulagement partiel — la mienne, elle, reste introuvable. Nous exprimons notre frustration au livreur, visiblement dépassé. Il nous confie, d’un air désolé, qu’il doit encore relivrer une dizaine de valises ce soir… Selon lui, ma valise devrait être livrée demain, entre 9h00 et 14h00. En attendant, la réceptionniste, d’une grande gentillesse, nous rassure et promet de rappeler l’aéroport dès le lendemain matin pour relancer les recherches. Nous la remercions chaleureusement pour son aide précieuse.
Nous sommes de retour au cottage à 22h00 où nous ne tardons pas à tomber dans les bras de Morphée, après près de 48 heures sans sommeil...

River Crossing Lodge
Plutôt que de séjourner dans le centre de Windhoek, nous avons choisi un lodge plein de charme, situé à seulement cinq minutes de la capitale. Perché sur une colline, il offre une vue panoramique sur la savane et abrite 20 cottages discrets, chacun doté d’une terrasse et d’un intérieur confortable (literie de qualité, climatisation, salle de bain avec vue sur l’extérieur). Les espaces communs invitent à la détente : deux piscines, une grande terrasse avec bar et brasero, et un restaurant cosy proposant un menu unique à base de produits locaux. L’accueil est chaleureux, et le lodge s’étend sur une réserve privée de 6 000 hectares peuplée d’herbivores, idéale pour un premier safari.
Réservation ici : River Crossing Lodge
Distance parcourue : 13 km dont 3 km sur piste



