Réveil à 8h00 dans notre chalet en bois posé au bord de la rivière Ashuapmushuan. Tout est calme, il n'y a pas un bruit. Dehors, le ciel est blanc et le thermomètre indique -21°C.
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Aujourd'hui, nous avons prévu de nous rendre au zoo de Saint Félicien situé à 20 minutes. Celui-ci ouvre à 10h00 donc nous prenons le temps de petit-déjeuner et profitons de cette vue imprenable sur la nature enneigée.

Seb en profite pour envoyer le drone explorer les environs.

Vue d'en-haut, on prend conscience que la rivière gelée qui borde notre maison est vraiment immense ! Répondant au nom d'Ashuapmushuan, elle est le second plus gros affluent du lac Saint Jean tout proche. Complètement pris dans les glaces au cœur de l'hiver, son étendue immaculée s'étend à perte de vue sur plus de 1000km².


En cette saison, on croise toute sorte de véhicule sur les routes !

A 10h30, nous nous garons sur le parking du Zoo Sauvage de Saint Félicien. Cette vaste réserve de 320 hectares où les animaux évoluent dans un environnement boréal très proche de leur état sauvage, est considérée comme l'un des plus beaux parcs animaliers au monde.

A l'entrée, nous réglons 83,32$ CAD soit 56€ pour deux adultes et un enfant. A savoir que nous bénéficions de la réduction hiver de -50%. Nous sommes accueillis par un jeune employé qui nous présente le parc et nous conseille de commencer la visite par le train boréal.​
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Pour nous y rendre, nous traversons la toundra arctique où nous avons la chance d'observer trois magnifiques ours polaires. Leur enclos, immense, est agrémenté d'une piscine vitrée permettant de les voir nager sous l'eau. Nous restons un long moment à les regarder jouer puis se rouler dans la neige. On sent qu'ils sont dans leur élément !


Nous poursuivons notre chemin et arrivons dans la zone des montagnes Rocheuses qui abrite de nombreux félins dont le furtif lynx.

Puis nous passons une première fois devant l'enclos des cougars sans les voir. Quelques secondes plus tard, nous sommes pris d'un doute et revenons sur nos pas : ce que nous prenions pour des pierres sont en réalité des cougars lovés dans la neige ! Tous sont parfaitement immobiles, se fondant à la perfection dans le décor. Nous n'imaginions pas ces félins aussi massifs. On les trouve très élégants avec leurs petits nez roses et leurs beaux yeux gris.


Camouflage parfait pour ce lynx roux ! D'ailleurs, un autre lynx se cache sur cette photo. Saurez-vous le trouver ?

A 11h00, nous sommes une quinzaine à monter à bord du train boréal permettant d'observer la faune canadienne vivant en semi-liberté. Une joyeuse québécoise nous remet des couvertures et nous félicite d'avoir bravé le froid ! Elle sera à la fois notre guide et la conductrice du petit train durant cette boucle de 7 km.

Le petit train est ouvert et il fait -20°C donc autant vous dire qu'il fait trrrrrrrès froid !

La visite commence dans la forêt boréale où nous rencontrons deux wapitis mâles avec leurs bois imposants.

Un peu plus loin, nous observons un troupeau de femelles autour d'une mangeoire. La guide nous explique que "wapiti" signifie "croupe blanche" en langue shawnee, une tribu amérindienne.

Le chemin débouche ensuite sur la grande prairie peuplée de bisons, de caribous, de bœufs musqués, d'orignaux... C'est fascinant de pouvoir observer ces animaux issus des régions polaires dans un environnement hivernal aussi authentique !




Nous arrivons ensuite dans un village reconstitué où une voix off racontent comment vivaient les premiers trappeurs québécois. Nous avons beaucoup aimé ce point historique qui permet de comprendre la façon dont les colons ont dompté la nature pour réussir à s'établir dans la région.
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Nous traversons ensuite l'enclos des loups où deux meutes sont séparées par un grillage : d'un côté les loups gris, de l'autre les loups arctiques.


La visite touche à sa fin et nous sommes de retour à la gare au bout d'une heure. Il était temps car, à rester immobiles, nous sommes complètement gelés, surtout au niveau des pieds ! Néanmoins, nous avons passé un excellent moment qui nous a permis d'en apprendre davantage sur les animaux et sur l'histoire de Québec. De plus, nous avons adoré ce concept où ce sont les humains en cage et les animaux en liberté.
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En descendant du train, nous allons tous nous réfugier dans la cafétéria de la gare. Celle-ci est fermée l'hiver néanmoins elle est chauffée ce qui nous permet de reprendre des couleurs !
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Un quart d'heure plus tard, nous ressortons pour visiter la partie Asie orientale où nous restons un long moment à observer ces adorables — et espiègles — pandas roux.


Nous nous dirigeons ensuite vers l’enclos des tigres mais, à notre grande surprise, celui-ci est temporairement fermé. Une note explicative nous informe que ces majestueux félins, originaires du fleuve Amour, ont récemment été mis à l’honneur dans une campagne publicitaire à l’occasion de la Saint-Valentin. Afin de préserver leur tranquillité après cette période d’exposition, les soigneurs ont choisi de les tenir à l’écart des visiteurs pendant quelques jours.
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Nous saluons cette initiative qui témoigne de l’attention sincère portée au bien-être des animaux par le zoo. Nous nous contentons d’une photo de leur enclos (au second plan) et laissons le couple de tigres stars profiter pleinement de leur repos bien mérité.
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A côté des tigres se trouve l'enclos des macaques, les singes à face rouge qui se baignent dans les sources chaudes du Mont Fuji. Malheureusement, impossible de les apercevoir. Un soigneur, qui vient de les nourrir dans leur enclos intérieur, nous explique qu'il fait trop froid pour les macaques. En effet, il fait -20°C or cette espèce de singe supporte mal les températures en-dessous de -10°C.​

Il est bientôt 13h00 et nous commençons à avoir faim. Direction le restaurant du zoo où nous sommes quasiment seuls ! Les 2/3 du self sont fermés l'hiver et la carte, très réduite, propose uniquement des sandwiches et des crudités. Envolé mon rêve de poutine...
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Après manger, nous partons à la découverte de la forêt laurentienne où nous observons un animal d'ordinaire rare et discret : le renard roux.

Nous poursuivons notre exploration en nous dirigeant vers l’enclos des carcajous, également connus sous le nom de gloutons. Issue de la famille des mustélidés, cette espèce d'ours miniature est capable de flairer des carcasses enfouies sous des mètres de neige d'où ses larges pattes lui servant à creuser.


Notre balade nous amène ensuite à l’enclos des joyeuses loutres de rivière. Elles s'amusent à glisser ventre à terre sur le tapis de neige fraîche.


Nous entrons ensuite dans la volière des pygargues à tête blanche qui compte deux individus nés en captivité et un secouru. Lors de nos différents voyages en Amérique du Nord, nous n'avons jamais eu la chance d'observer ces rapaces dans leur environnement naturel.

Ces deux masses sombres en haut de l'arbre que l'on peine à identifier sont des porcs épics d'Amérique ! Un soigneur vient à notre rencontre et nous explique que les porcs épics peuvent rester perchés dans les arbres pendant des heures pour échapper à leurs prédateurs. Par ce froid, ils se blottissent pour conserver leur chaleur.

Alors que nous discutons avec le soigneur, nous entendons un oiseau taper sur un tronc d'arbre. Nous levons la tête et apercevons ce pic épeiche en train de transformer le tronc en gruyère !

Alors que nous longeons l’enclos des pékans, le timing est parfait : l’un d’eux émerge lentement de sa tanière, nous offrant une apparition rare et précieuse. Le soigneur nous explique que, contrairement à d’autres animaux qui bravent le froid pour chercher de la nourriture, le pékan adopte une stratégie d’économie d’énergie. Il limite ses déplacements, sortant uniquement lorsque la chasse est vraiment nécessaire. D'ailleurs, nous apprenons que derrière cet adorable museau se cache un redoutable chasseur de porc-épic !


Notre visite du Zoo Sauvage de Saint Félicien s’achève et nous repartons enchantés par cette journée en famille, riche en découvertes. Ce zoo, parmi les plus beaux que nous ayons visités, se distingue par son profond respect des animaux : seuls des espèces endémiques y sont présentées, dans de vastes enclos fidèles à leur habitat naturel. Le travail de conservation, notamment auprès des oiseaux menacés, est remarquable. Ici, le zoo ne se contente pas d’exposer : il sensibilise, il transmet. En hiver, la tranquillité des lieux rend l’expérience encore plus intimiste, et les soigneurs, disponibles et passionnés, prennent le temps de partager leur savoir. Une parenthèse à la fois éducative et inspirante, qui nous fait prendre conscience de ce que la nature a de plus beau et de plus fragile.
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Nous regagnons le parking à 15h00. Nous décidons de rentrer nous mettre au chaud et de profiter du confort de notre maison, d'autant qu'une nouvelle tempête de neige majeure est annoncée pour la soirée. Les médias locaux se veulent assez alarmistes : dans les régions de Montréal et Québec, on parle de 75 cm de neige attendus en seulement quatre jours. Une accumulation record — apparemment, du jamais vu depuis 125 ans !
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Neige record à Montréal : une première en 125 ans - MétéoMédia
A 17h00, les premiers flocons commencent à tomber.
Au Paradis de l'Ashuap
Ce logement est présenté comme un chalet bucolique au bord de la rivière Ashuapmushuan (principal affluent du lac Saint Jean tout proche), mais il s’agit en réalité d’une spacieuse maison moderne nichée au fond d’une impasse, offrant calme et intimité. Les baies vitrées panoramiques offrent une vue imprenable sur la nature, et la pièce à vivre est particulièrement chaleureuse. La cuisine est entièrement équipée, et le salon dispose d’un écran TV géant idéal pour les soirées cocooning. L'étage dispose également d'une chambre double et d'une salle de bain. Le sous-sol abrite deux autres chambres, une salle d’eau avec lave-linge et sèche-linge, ainsi qu’une vaste salle de jeux avec télévision, jeux de société et jouets. À l’extérieur, la terrasse sur pilotis avec salon de jardin et barbecue est parfaite pour profiter des beaux jours. Les équipements mis à disposition (luges, trottinettes des neiges, raquettes) sont un vrai plus pour découvrir la région en toute saison. Nous ne sommes restés que deux nuits, mais l’endroit se prête parfaitement à un séjour plus long tant il y a à faire aux alentours !
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Réservation ici : Au Paradis de l'Ashuap
Distance parcourue : 30 km



