13 février 2025
Trois Rivières > Québec
À 6h00 du matin, un bip strident nous tire du sommeil : c’est le détecteur de fumée qui s’est déclenché en mode sécurité, probablement à cause de la violente tempête de neige qui a coupé le courant.
Deux heures plus tard, toujours aucune électricité… La chambre commence sérieusement à se refroidir. On s’habille tant bien que mal dans le noir, et on file vers la salle du petit-déjeuner. Celui-ci sera frugal puisque les machines à boissons et à gaufres sont à l'arrêt. Ce sera fruits frais, yaourts et lait froid !
A 10h00, Seb sort déneiger la voiture ensevelie sous 30 cm de neige légère et poudreuse. Dehors, le vent souffle à près de 60 km/h et la neige continue de tomber dru. C’est un véritable blizzard ! Pendant ce temps, je sonde la réceptionniste et l'homme d'entretien car nous devons prendre la route pour Québec. Les avis diffèrent : l'un nous conseille de suivre le flux, l'autre nous déconseille carrément de "chauffer de ce temps-là" (comprendre : conduire de ce temps-là).
A 10h30, armés de prudence et de courage, nous quittons le Motel 8 pour affronter 130km de route enneigée direction Québec.
La route, bien que recouverte d’une fine couche de neige, reste praticable. Nous roulons prudemment dans notre voie, en évitant les congères et en suivant les traces laissées par les véhicules qui nous précèdent.
15 minutes plus tard, nous faisons une halte au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap dédié à la Vierge Marie. Malheureusement, à notre arrivée, nous trouvons porte close. Nous ignorons si c'est à cause du blizzard ou si l'édifice est fermé en dehors des horaires des offices...
Le retour à la voiture est presque une épreuve : les flocons fouettent nos visages comme des aiguilles glacées — impossible d’envisager une balade sous cette tempête furieuse. Changement de plan : nous passerons l’après-midi bien au chaud à l’Aquarium du Québec.
Une fois sur l'autoroute, les choses se compliquent… Nous maintenons une vitesse prudente à 90 km/h, en suivant les traces déjà dessinées sur la voie de droite. Cependant, les locaux nous dépassent à vive allure, filant à un bon 110 km/h sur une voie totalement enneigée. À chaque dépassement, leur passage soulève des nuages de poudre blanche qui engloutissent notre pare-brise et nous plongent dans un écran opaque pendant plusieurs secondes !
Finalement, Seb se débrouille comme un chef puisque nous mettrons 1h40 pour rallier Québec au lieu des 1h15 annoncées.
Il est 13h00 donc nous décidons d'aller manger avant de visiter l'aquarium. La plupart des restaurants du coin sont fermés à cause de la tempête qui sévit, mais nous finissions par trouver un Subway qui fera parfaitement l'affaire.
A 14h00, direction l'Aquarium du Québec. Une fois sur place, trouver une place de stationnement relève du défi : le parking principal étant en travaux, nous sommes contraints de nous garer bien plus loin, de l’autre côté du pont. Le trajet à pied devient presque une expédition hivernale, entre la neige épaisse et le vent qui nous cingle le visage.
Nous arrivons enfin à l'entrée de l'aquarium où nous réglons 58,75$ CAD, soit l'équivalent de 37€.
A noter : la billetterie se fait exclusivement en ligne. Aucune vente sur place donc mieux vaut anticiper !
L'Aquarium du Québec est l'un des plus grands d'Amérique du Nord, avec pas moins de 10 000 animaux marins : poissons, reptiles, amphibiens, invertébrés, ainsi que des mammifères marins. Les espèces sont réparties dans différents pavillons thématiques.
Nous débutons la visite par le Pavillon des Profondeurs qui nous plonge au cœur des abysses.
Le ballet des méduses a un effet presque hypnotique.
L’Aquarium du Québec séduit autant par ses pensionnaires que par son atmosphère. Et aujourd’hui, le calme ambiant rend la visite d’autant plus agréable : les allées sont désertes, comme si nous avions le lieu rien que pour nous !
Plus loin, un bassin de contact permet aux enfants de caresser les raies... ou du moins d'essayer car elles sont rapides et glissantes !
Dehors, le blizzard ne faiblit pas.
Nous poursuivons la visite dans le Pavillon des Eaux douces & salées, un espace fascinant dédié au monde des invertébrés marins du Canada - de la côte Atlantique jusqu'aux profondeurs du Pacifique. Un animateur présente à Soren la faune côtière dans des petits bassins peu profonds, où il peut toucher des étoiles de mer.
Nous poursuivons la découverte avec un imposant aquarium à double niveau, véritable fenêtre sur le golfe du Saint-Laurent. Et ce qui rend l’expérience d’autant plus agréable, c’est l’atmosphère paisible qui règne dans le lieu. Pas de cris, pas de cohue : juste le ballet silencieux des poissons.
Notre visite des bassins intérieurs s’achève avec le tunnel du Grand Océan, un impressionnant passage vitré qui nous plonge littéralement au cœur d’un récif corallien.
La suite de la visite se poursuit à l'extérieur où nous allons à la rencontre des mammifères du Grand Nord dont le plus impressionnant d'entre eux : l'ours blanc. La scène nous semble irréelle, nous restons un long moment à observer ce magnifique animal derrière la paroi vitrée. Une employée nous glisse qu'on a de la chance que cet imposant mâle soit sorti de son bassin intérieur — inaccessible aux visiteurs — sous ce blizzard.
La visite s’achève à 16h30, sur cette rencontre marquante, qui clôt merveilleusement cette immersion au cœur du monde aquatique et arctique.
Lorsque nous récupérons la voiture, nous sommes soulagés de voir le chasse-neige à l'œuvre. Celui-ci déneige l'arrière de notre voiture où une couche de neige impressionnante s'est déposée en peu de temps !
Grâce à cette aide bienvenue, nous pouvons reprendre la route sereinement en direction du Vieux-Québec, où nous passerons les deux prochains jours.
20 minutes plus tard, nous nous garons au parking SPAQ - D'Youville, repéré à l’avance pour sa proximité idéale à seulement 300 mètres à pied de notre logement.
Nous découvrons complétement par hasard que la ville est en plein dans les festivités du carnaval. Lorsque nous sortons du parking, une patinoire nous fait face et nous apercevons quelques sculptures de glace. Le quartier a conservé ses décorations de Noël : c'est féérique !
Puis vient l’épreuve finale… les valises ! Il nous faut braver l'épaisse couche de neige fraîche, les roulettes coincées, les chaussures ensevelies. Fou rire lorsque nous traversons la route en tentant de franchir les 50 cm de neige tassée sur les bas-côtés !
Nous arrivons enfin devant le numéro 1048, un bel immeuble en briquettes qui abrite les Lofts Saint Jean. L’accès est simple et bien organisé : nous entrons le code reçu par SMS pour ouvrir la porte. Une fois à l’intérieur, le charme opère immédiatement. Notre loft est situé à l’angle de la rue, ce qui nous promet une belle luminosité. Mais ce qui nous frappe le plus, c’est le volume impressionnant des pièces : des espaces ouverts, hauts sous plafond, où l’on respire et se sent chez soi instantanément.
Alors que nous sommes confortablement installés au chaud dans notre loft, nous réalisons que nous n'avons rien pour le repas de ce soir. De toute évidence, nous allons devoir ressortir pour affronter la neige afin de trouver un restaurant. L'idée ne nous enchante pas plus que ça mais heureusement, la rue Saint Jean regorge de restaurants. A 20h00, nous revoilà dans la rue à la recherche d'une bonne table.
Nous optons pour le restaurant Sapristi, judicieusement situé à seulement 50 mètres de notre appartement. L’établissement a tout du pub convivial — murs en briques anciennes, vitraux colorés, atmosphère sonore. Un vrai concentré de chaleur humaine, parfait pour contrer le froid extérieur ! Seb commande une pizza au canard, Soren opte pour des spaghettis à la bolognaise (valeur sûre !), et moi, je craque pour un flat bread au fromage 1608, un cheddar vieilli fabriqué au Québec. Nous notons de nous arrêter dans une fromagerie avant le retour, histoire d'en glisser un ou deux dans la valise.
Retour au loft à 22h30 après une soirée simple mais franchement agréable.
Les Lofts 1048
Nous avons séjourné deux nuits dans le loft 203, idéalement situé au premier étage d’un immeuble d’angle, en plein cœur du Vieux-Québec. Le loft, entièrement rénové, est spacieux et lumineux, parfait pour 2 à 4 personnes. Le rez-de-chaussée offre une jolie entrée, une cuisine bien équipée, un salon confortable avec un lit escamotable, ainsi qu’une agréable salle à manger. À l’étage, nous avons adoré la grande salle de bain et le lit queen size installé en mezzanine — très cosy ! Le stationnement est pratique, situé à deux pas à la Porte Saint Jean (20$ CAD par jour). Dommage que la cuisine manque d’essentiels comme une éponge, du produit vaisselle ou des condiments — rien de dramatique, mais bon à savoir.
Réservation ici : Les Lofts 1048
Distance parcourue : 251 km
