Nous nous réveillons à 7h00 au terme d'une nuit mouvementée. Les violentes rafales de vent ont fait beaucoup de bruit dans les arbres et le toit en plexiglass au-dessus de la terrasse a "dansé" une bonne partie de la nuit...
Nous commençons par une petite marche dans la réserve privée du Los Pinos où 3 sentiers sont accessibles. Nous optons pour le Puma Trail suivi du Mirador Trail pour un total de 1km.
Le chemin bien balisé serpente dans une forêt clairsemée où l'observation des oiseaux est paraît-il aisée. Malheureusement, avec la tempête qui sévit, les volatiles sont aux abonnés absents... Nous arrivons tout de même à surprendre ce Toucanet Emeraude à travers les feuillages.
Après une courte montée, nous parvenons au Mirador où la vue porte jusqu'à l'océan Pacifique.
Sur la plateforme, un panneau résume en quelques chiffres la richesse de la biodiversité costaricienne.
Après 40min de balade, nous sommes de retour à notre chalet. Devant la terrasse, nous photographions ce Quiscale à longue queue.
Cet établissement ne proposant pas de petit-déjeuner, nous nous rendons à la boulangerie Taty's Bakery située à seulement 200m de là. Pratique, cette dernière possède des tables pour s'installer et déguster tranquillement de délicieuses pâtisseries maison.
Nous passons ensuite par la réception de Los Pinos pour le check-out. A la sortie, un panneau pour le moins original nous incite à être vigilants !
Initialement, nous avions prévu de nous rendre à la Reserva Bosque Nuboso Santa Elena pour une randonnée au cœur de la forêt nuageuse de Monteverde. Mais suite à notre expérience infructueuse de la veille au Selvatura Park, nous avons revu nos plans. Dans ces forêts denses, la faune est quasiment invisible et nous craignons de faire à nouveau chou blanc...
Après avoir consulté plusieurs guides, nous optons pour la Reserva Curi Cancha. Cette réserve privée de 96ha se compose à 50% de forêt primaire, 45% de forêt secondaire et 5% de pâturages. Ce lieu est surtout mis en avant pour être un sanctuaire pour les oiseaux.
5min plus tard, nous voici sur le parking où seule une dizaine de voitures sont garées. Le prix d'entrée de la réserve est de 20$/pers. mais grimpe jusqu'à 100$/pers. pour le tour d'observation des oiseaux avec guide ! Devant ces tarifs exorbitants, nous nous contentons de louer une paire de jumelle pour 11$ de plus. On nous remet ensuite un plan de la réserve où s'entremêle une dizaine de sentiers (10km au total).
A 9h45, nous démarrons l'exploration à pas discrets, appareil photo et jumelles à la main !
Le sentier à travers cette forêt luxuriante est relativement bien balisé. Nous débusquons un premier oiseau dans les feuillages. Il s'agit d'une Paruline à calotte grise.
Peu de temps après, nous apercevons une Paruline ardoisée, l'oiseau emblème de la réserve !
Armée de ses jumelles, Nella scrute la jungle à la recherche de mouvements...
Elle débusque ce Grimpar roux, un petit oiseau se déplaçant à la verticale le long des troncs.
Une zone ensoleillée nous donne l'occasion d'observer quelques papillons parmi les 6500 espèces recensées dans le pays !
Nous bifurquons ensuite sur le Ficus Trail où se trouvent les arbres les plus imposants de la réserve.
Ces Figuiers étrangleurs ont la particularité de développer d'impressionnantes racines aériennes entourant progressivement l'arbre sur lequel ils ont pris support. Au bout d'un moment, les racines se soudent pour former un imposant treillis recouvrant totalement l'arbre hôte.
Nous arrivons ensuite au cœur de la réserve où se concentrent quelques groupes avec leurs guides. Il faut dire que les environnements ouverts comme celui-ci favorisent grandement l'observation des oiseaux. D'ailleurs, des arbustes à fleurs ont été plantés pour attirer les colibris.
Nous observons un Colibri à ventre noir en pleine séance de butinage. Difficile d'obtenir des photos nettes tant ces oiseaux sont rapides !
Je suis particulièrement fier de ce cliché pris avec mon modeste téléobjectif 18-200mm. Il s'agit d'un Colibri cyanote.
En scrutant les arbres, nous remarquons cet étrange nid dont les occupants restent à ce jour inconnus...
Alors que nous nous octroyons une pause sur un banc à l'ombre, un petit oiseau coloré se pose juste au-dessus de nous. Paré d'orange, de bleu et de violet, il s'agit d'un Organiste à capuchon.
Nous nous élançons ensuite sur le Leo Trail (1,5km).
Sur ce sentier, nous n'apercevons aucun oiseau et les quelques groupes avec guide que nous croisons ne semblent pas plus chanceux que nous... Mais lorsqu'on prend le temps d'observer la jungle, on y découvre 1001 détails photogéniques.
Au croisement du Leo Trail et Puma Trail se trouve le Mirador a la Division Continental. On ne s'en rend pas compte en photo mais les rafales de vent sont toujours très présentes ce matin.
Le sentier nous ramène ensuite au cœur de la réserve où les oiseaux se mettent à l'abri du vent à l'image de ce Tangara émeraude au camouflage presque parfait !
Agrippé à son tronc, ce Grimpar de Souleyet reste immobile. Nous en profitons pour lui tirer le portrait !
Cachée dans les arbustes, cette Paruline à calotte noire nous observe.
Avant de quitter les lieux, nous apercevons un couple de Tyran pitangua arborant un beau plumage jaune.
Pour revenir au parking, nous empruntons l'Alondra Trail (1km) qui serpente entre clairières et pâturages. Cette zone de la réserve est la plus propice pour l'observation des oiseaux car elle offre des vues très dégagées. Malheureusement, côté timing nous arrivons trop tard... Il est déjà midi or le meilleur moment de la journée pour observer la faune est tôt le matin.
Il est 12h30 lorsque nous terminons la visite de la réserve de Curi Cancha. Au total, nous avons parcouru 6km en 2h45 à la recherche de la faune peuplant ces forêts nuageuses mais au final, le bilan est assez mitigé... Nous avons aimé évoluer sur les nombreux sentiers de cette jungle restée préservée et avons vu au total une dizaine d'espèces d'oiseaux différentes. En revanche, nous imaginions rencontrer également des mammifères et des oiseaux plus imposants.
Il est temps de nous mettre en route. Au programme cet après-midi : 195km donnés pour 3h50. Fini les montagnes du centre du pays, nous mettons le cap direction la côte Pacifique pour rejoindre Manuel Antonio. La température annoncée sur place étant de 32°C, nous troquons nos tenues de randonneurs pour passer en mode estival !
Nous quittons Monteverde en empruntant la route 606 qui serpente sur 40km à travers de jolis paysages vallonnés.
1h plus tard, nous arrivons sur la route 1 également nommée Pan American Highway. Cette autoroute transaméricaine relie l'ensemble des Amériques, de l'Alaska à la Patagonie. Très vite, nous réalisons qu'il sera très difficile de nous insérer car c'est un défilé ininterrompu de poids lourds... Au bout de 5min d'attente, nous nous rendons à l'évidence : nous allons devoir nous élancer en mode "départ de F1" si nous ne voulons pas passer la nuit ici ! Dans un crissement de pneu, notre Korando donne tout ce qu'il a et nous parvenons à nous intercaler entre 2 camions.
Une cinquantaine de kilomètres plus loin, nous marquons un arrêt au pont qui enjambe le Rio Tarcoles également surnommé "Crocodile Bridge". Ce lieu est réputé pour être LE spot d'observation des crocodiles ! Nous nous garons avant le pont devant une petite zone commerciale où des gardiens non-officiels vêtus de gilets fluos demandent aux voitures de payer le stationnement. Sachez que le pourboire n'est en aucun cas obligatoire. L'endroit étant réputé pour de nombreux vols dans les voitures, nous nous rendons sur le pont à tour de rôle.
En contrebas, une dizaine de Crocodiles américains se prélassent sur un banc de sable.
Cette espèce de crocodile est la plus grande, les mâles ayant une taille moyenne de 5m pour 500kg. Autant vous dire que la bronzette sur les rives du Rio Tarcoles n'est pas conseillée !
Alors que nous effectuons une marche arrière pour quitter le parking, un soi-disant "gardien" décide de nous aider à reculer et fait de grands gestes au milieu de la circulation. Merci monsieur mais on s'en sortait très bien tout seuls ! Alors que nous nous engageons sur la voie, ce dernier se met à nous courir après avec sa tirelire à tips ! WTF ?! C'est sans regret que nous nous extirpons de ce spot "attrape touristes".
Quelques kilomètres plus loin, nous longeons enfin la côte Pacifique. Nous venons de passer la station balnéaire de Jacó quand nous apercevons enfin nos premiers aras ! J'ai juste le temps de garer la voiture sur le bas côté et de dégainer le reflex pour photographier ce groupe de Ara Macao. Présente sur la côte Pacifique, c'est l'une des 2 espèces d'aras que compte le Costa Rica.
A 16h45, nous arrivons à l'hôtel Playa Espadilla idéalement situé à 300m de la plage et à 400m du Parc National de Manuel Antonio. Nous sommes extrêmement bien accueillis par le réceptionniste qui nous donne toutes les informations sur l'établissement et les conseils pour visiter le parc tout proche.
Notre chambre située au premier étage est relativement spacieuse, décorée avec goût et climatisée ! Chose importante car le climat de la côte Pacifique est bien plus chaud et humide que ce que nous avons connu dans le centre du pays.
A l'extérieur se trouve un bel espace piscine avec son bar et son restaurant attenants que nous avons hâte de tester !
Sur les conseils d'amis, nous nous rendons au restaurant El Avion situé à seulement 2km de notre hôtel. Particularité de l'endroit : l'entrée se fait par le cockpit d'un avion cargo Fairchild C‑123 !
Nous sommes également venus ici pour la vue imprenable qu'offre la terrasse sur la baie de Manuel Antonio. Nous demandons une table avec vue sur mer et arrivons juste à temps à 17h45 pour admirer le coucher de soleil.
10min plus tard, le soleil est déjà passé sous l'horizon. Sous ces latitudes tropicales, nous sommes toujours étonnés par la rapidité avec laquelle le soleil se couche. De notre côté, nous savourons de délicieux cocktails accompagnés de tapas.
Nous avons beaucoup aimé cette soirée au El Avion. On sent clairement que la carte est inspirée par les nombreux touristes américains mais les plats sont relativement bons (burger et linguines aux fruits de mer pour nous). Le point fort reste bien évidemment la vue exceptionnelle qu'offre la terrasse !
De retour à notre hôtel à 20h00, nous ne tardons pas à nous coucher pour démarrer la journée de bonne heure le lendemain.
Hôtel Playa Espadilla
Idéalement situé à 300m de la plage et à 400m du Parc National de Manuel Antonio, l'hôtel Playa Espadilla jouit d'une situation parfaite ! Son environnement boisé aux portes de la jungle et son éloignement de la route en font un havre de tranquillité. Nous avons été extrêmement bien accueillis par le réceptionniste (infos, visite de la chambre, arrangements). Notre chambre située au 1er étage était spacieuse, décorée avec goût et climatisée. A l'intérieur, nous avions un frigo pour mettre nos bouteilles au frais ainsi qu'une cafetière Nespresso et des serviettes de plage. A l'extérieur, cet établissement dispose d'un superbe espace détente autour d'une belle piscine. Le bar attenant fonctionne toute la journée ainsi que le restaurant. Le petit-déjeuner compris dans le tarif offre un large choix de menus permettant de varier les plaisirs. A noter que le lendemain, nous avons pu confier nos valises à la réception lors de la visite du parc de Manuel Antonio. A notre retour, le réceptionniste nous a remis des serviettes afin que nous puissions prendre une douche et il nous a autorisé à profiter de l'espace piscine alors que nous avions rendu les clés de la chambre le matin. En résumé, cet hôtel est une excellente surprise en tous points à un tarif raisonnable pour le secteur !
Réservation ici > Hôtel Playa Espadilla
Distance parcourue : 200 km