A 6h45, nous sommes réveillés par des bruits sourds. En ouvrant les rideaux, nous comprenons que ce raffut provient des singes capucins qui se déplacent sur le toit de l'hôtel. Nous restons un moment à les observer sauter d'arbre en arbre.
Nous nous rendons ensuite au restaurant situé derrière la piscine pour prendre le petit-déjeuner.
Nous nous voyons proposer plusieurs choix de plats principaux salés ou sucrés, et optons pour des œufs Bénédicte. L'assiette est copieuse (œufs servis sur une ½ baguette, patates sautées, poivrons, oignons et poireaux) accompagnée d'un énorme bol de fruits frais que nous aurons du mal à finir.
Au moment du check-out, nous demandons au réceptionniste si nous pouvons laisser nos valises à l'hôtel pour la journée. Ce dernier accepte volontiers et nous propose d'utiliser les douches extérieures ainsi que l'espace piscine/bar pour nous détendre à notre retour du parc. Sympa !
C'est à pied que nous nous dirigeons ensuite vers l'entrée du Parc National de Manuel Antonio située à 300m de l’hôtel. En cette période de pandémie, nous avons dû réserver notre visite à l'avance et avons choisi le créneau horaire de 8h00-8h30. La ruelle menant à l'entrée du parc est très touristique et compte de nombreuses petites échoppes de bijoux ainsi que des vendeurs de noix de coco ou de bouteilles d’eau. Nous entrons sans faire la queue alors qu'en temps normal, ce parc est le plus fréquenté du pays et attire les touristes en nombre. Quelques guides proposent leurs services mais nous préférons effectuer la visite seuls car les animaux y sont réputés nombreux et peu farouches.
Classé parc national en 1972, Manuel Antonio concentre près de 110 espèces de mammifères, 340 espèces d'oiseaux et 240 espèces sous-marines.
La promenade commence dans la jungle sur des pontons aménagés.
Très vite, nous apercevons nos premiers singes Capucins ! Ils descendent des arbres pour venir se poster sur les barrières. Quelle chance de pouvoir les observer d'aussi près !
Nous comprenons qu'il s'agit d'une place stratégique quand l'un d'eux ouvre le sac à dos d'un touriste et vole un masque chirurgical ! Un deuxième singe ouvre un autre sac à dos mais nous avons le temps de prévenir le monsieur juste à temps. Un conseil : lorsqu'un singe curieux s'approche de vous, restez face à lui et ne lui tournez jamais le dos ! A Manuel Antonio, les animaux ont longtemps été nourris par les touristes et même si cela est désormais interdit, certains ont gardé de mauvaises habitudes...
Nous choisissons de nous éloigner des pontons car cela devient Disneyland : nous croisons de nombreux américains en tongs/serviettes venus uniquement pour la plage. Ils parlent très fort donc difficile d'apercevoir des animaux dans ces conditions. Nous bifurquons sur le Camino Perezoso (littéralement "le chemin du paresseux") où nous suivons des groupes avec guide.
Quelques minutes plus tard, nous apercevons notre premier Agouti ainsi qu'un Basilic commun.
Arrivés à l'intersection de la cafétéria, nous tournons à gauche direction le Sendero Miradores Trail. Ici, les palmiers et bambous semblent s'épanouir sous le climat tropical de la côte Pacifique !
Sur ce sentier, les animaux sont du genre discret... Nous surprenons tout de même ce Troglodyte des ruisseaux occupé à ramasser des branches pour son nid.
Virevoltant au milieu du chemin, nous croisons enfin le papillon emblématique du Costa Rica : le Morpho Bleu. Avec ses 15cm d'envergure, c'est l'un des plus grands papillons du monde. Son vol étant relativement rapide, il est quasi impossible de le photographier. Nous devons attendre qu'il se pose sauf qu'aussitôt, il replie ses ailes cachant sa magnifique couleur bleu iridescent (voir ici).
Nous entamons la montée des marches sous une chaleur étouffante. C'est ici que nous rencontrons un couple de français sympathique avec qui nous faisons un bout de chemin.
Voici le premier mirador offrant une vue partielle sur la baie de Manuel Antonio.
Après une montée éprouvante à cause de la chaleur humide, nous arrivons au second mirador dominant l'océan Pacifique et la Punta Serrucho.
Le sentier se terminant en cul-de-sac, nous revenons sur nos pas. Notez la taille de la termitière à droite du chemin !
Nous voici arrivés aux magnifiques Playas Gemelas. Cette plage de sable blanc, scindée en deux par les rochers, est une invitation à la baignade !
Nous étalons nos serviettes dans la crique la plus reculée où nous sommes pratiquement seuls.
Quoi de mieux qu'une baignade dans ce cadre idyllique ? Nous restons une bonne demi-heure à nous délecter de cette eau chaude et turquoise...
De grandes colonies de Pélicans survolent le parc.
Nous nous dirigeons ensuite vers Punta Catedral. En chemin, nous croisons ce petit funambule sautant de branche en branche.
Bordée de cocotiers, Playa Manuel Antonio est la plus belle plage du parc.
Vu la chaleur, nous préférons marcher à l'ombre des arbres plutôt que sur la plage. C'est ainsi que nous rencontrons un groupe de singes Capucins en plein déjeuner.
Nous croisons de nombreux Iguanes à queue épineuse noire dont celui-ci dépassant facilement le mètre de long ! Sans doute un survivant du Jurassique ^^
Dominant une petite crique, ce grand arbre s'agrippe tant bien que mal à la falaise.
Nous voici arrivés sur le Sendero Punta Catedral permettant de faire le tour de la presqu'île. Il y a beaucoup d'escaliers : ça monte, ça descend, ça remonte... Avec la chaleur, nous transpirons à grosses gouttes !
Premier arrêt au Mirador Isla Verde qui surplombe l'océan.
Certains palmiers ont adopté un mode de défense plutôt dissuasif !
Second arrêt au Mirador Isla Olocuita offrant une jolie vue sur l'île éponyme.
Parfois, certains autochtones sont installés au beau milieu du chemin. Peu ému par notre passage, celui-ci n'a pas bougé d'un centimètre !
Une fois la boucle de Punta Catedral terminée, nous suivons le sentier longeant la grande anse de Playa Espadilla Sur.
Cette plage paradisiaque est LE spot de baignade idéal. On est loin des plages de la Côte d'Azur bondées au mois d'août !
Nous avons trouvé le paradis sur terre !
Ayant parcouru quasiment l'intégralité du parc, nous empruntons de nouveau les pontons pour regagner l'entrée.
Alors que nous traversons la forêt, un guide nous montre un serpent vert enroulé sur un tronc.
Il s'agit d'un Serpent Perroquet vivant la plupart du temps dans les arbres. Nous sommes impressionnés par son agilité et sa rapidité à se déplacer d'une branche à l'autre.
Au final, nous avons passé 4h30 et parcouru 8km dans le Parc National de Manuel Antonio. Avouons-le, c'est un vrai coup de cœur ! Comment ne pas tomber sous le charme de sa végétation luxuriante, de sa faune sauvage et de ses plages paradisiaques 💚
En marchant vers l'hôtel, nous rencontrons une colonie de Fourmis coupe-feuille. C'est amusant de voir le va-et-vient de ces milliers d'insectes transportant chacune un morceau de feuille jusqu'à la fourmilière. Leur but étant de faire pousser un champignon bien spécifique dont elles se délecteront ensuite. Pas bêtes ces petites bêtes !
De retour à l'hôtel Playa Espadilla, le réceptionniste nous laisse utiliser les douches extérieures et nous remet des serviettes. Encore merci à lui pour sa gentillesse et son hospitalité !
Nous nous installons ensuite autour de la piscine pour un pur moment de farniente accompagné de margaritas, nachos et guacamole.
Nous restons là durant une heure, bercés par les cris des singes hurleurs situés dans la forêt juste derrière nous. Bref, ce moment de détente nous aura fait un bien fou. Pura vida !
Avant de quitter Manuel Antonio, nous nous rendons sur Playa Espadilla située à quelques mètres de l'hôtel pour photographier les environs avec le drone.
Les drones étant interdits dans le parc national, nous nous installons en bordure de la réserve située à l'extrémité de la plage publique.
C'est parti pour une visite aérienne de Manuel Antonio !
Depuis les airs, les contours de Punta Catedral prennent l'étonnante forme d'un arbre !
Avant de quitter Manuel Antonio, nous nous arrêtons acheter de la crème solaire dans une supérette car notre bronzage hivernal supporte mal le soleil Costaricien !
Nous nous mettons ensuite en route et marquons un arrêt à Quepos pour retirer des espèces et faire le plein d'essence. Nous ne restons pas longtemps car cette ville grouille de monde et la circulation est un véritable enfer !
Ensuite, direction l'hébergement Las Nubes situé entre Dominical et Uvita. Vivement conseillé par des amis venus il y a 4 ans, nous avons réservé la nuit depuis près d'un an. Ce lieu plutôt confidentiel n'a que peu de visibilité sur le web et la réservation s'effectue principalement via le bouche-à-oreille. Pour rejoindre le logement, nous roulons une trentaine de kilomètres à travers des plantations de palmiers qui s'étendent à perte de vue avant de bifurquer sur une piste s'élevant dans les collines. Nous avons reçu peu d'informations lors de la réservation si ce n'est de suivre la piste sur une dizaine de kilomètres puis de bifurquer à gauche.
Les choses se compliquent lorsque nous arrivons devant une pente raide et caillouteuse. Ayant l'habitude d'emprunter des pistes bien plus techniques que celle-ci, nous nous élançons sereins. Dès le 1er essai, notre monture au moteur poussif se met à patiner et cale dans la montée ! Pour le 2ème essai, nous prenons plus d'élan mais c'est un nouvel échec. Etonnant de la part d'un véhicule 4 roues motrices... Nella descend et confirme ma crainte : seules les roues avant sont motrices. Nous comprenons alors que le loueur nous a refourgué un simple SUV 4x2 et non 4x4 comme prévu ! Pour notre 3ème tentative, nous reculons sur une distance bien plus longue afin d'avoir un maximum d'élan. Le Korando s'élance dans un nuage de poussière, les pneus patinent, le moteur hurle, l'embrayage chauffe mais victoire, nous parvenons à hisser notre monture en haut de la côte ! Notre bonheur est de courte durée : 300m plus loin, nous arrivons face à une nouvelle pente 2 fois plus raide que la précédente... Nous devons nous rendre à l'évidence : nous ne pourrons pas aller plus loin.
Devant cette situation délicate, nous essayons d’appeler plusieurs fois le propriétaire sans réponse. Nous patientons 30min en étudiant les options pour un plan B et n'ayant toujours pas de nouvelles, nous décidons de partir. Il fera nuit dans moins d'une heure et même si quelqu’un vient nous chercher, nous ne pouvons pas laisser la voiture en bordure de piste dans la pampa…
Rater ce superbe logement est une grosse déception mais le TikiVillas Rainforest Lodge nous paraît être un plan B de premier choix ! Après 20min de route, nous découvrons ce complexe composé d'une dizaine de villas parfaitement intégrées au milieu de la jungle et dominant la côte Pacifique. L'accueil est plutôt impersonnel et le check-in assez long mais, point positif, il y a une superbe piscine et un restaurant qui nous évitera de ressortir de nuit.
Notre villa est relativement spacieuse avec une grande baie vitrée offrant une superbe vue sur le Pacifique. Nous avons également une cuisine et notre salle de bain possède une seconde douche extérieure, au beau milieu des plantes tropicales !
Nous rejoignons ensuite le restaurant de l’hôtel à l'ambiance tamisée avec un fond de musique douce : parfait pour se remettre de nos émotions ! La carte est peu fournie mais ne dit-on pas que c'est un gage de qualité ? Nous choisissons en entrée des crevettes tempura sauce guacamole et des linguines au bacon, poulet et sauce fromage en plat. Comme souvent au Costa Rica, les desserts sont absents de la carte mais en demandant gentiment, le serveur nous ramène des bananes tempura. Un délice !
Extinction des feux à 21h00 après une journée riche en découvertes !
TikiVillas Rainforest Lodge
Plan B réservé à la dernière minute, le TikiVillas Rainforest Lodge aura été un beau lot de consolation! A notre arrivée, nous avons été subjugués par la beauté du jardin et la vue imprenable sur l'océan Pacifique. Les villas en bois se fondent parfaitement dans la nature et sont intelligemment disposées de sorte qu'il n'y a aucun vis-à-vis. A l'intérieur, la chambre est spacieuse et bien équipée : coin cuisine, terrasse, lit king size et salle de bain avec douche extérieure. Cependant, notre villa manquait un peu d'entretien : porte d'entrée qui ferme mal, ampoules HS non remplacées, éclairage non homogène,... Côté cuisine, le restaurant est excellent avec une carte peu fournie et un petit-déjeuner copieux où l'on a le choix entre plusieurs plats. Mais le must de ce resort est sans conteste sa piscine à débordement avec vue sur l'océan Pacifique !
Réservation ici > TikiVillas Rainforest Lodge
Distance parcourue : 70 km