Après une nuit calme, je me lève à 5h45 pour profiter du lever de soleil dans le cadre enchanteur du TikiVillas Rainforest Lodge.
Le matin est sans conteste le meilleur moment de la journée pour observer les nombreux oiseaux du Costa Rica. Armé de mon téléobjectif 200mm, j'arrive à dénicher ces quelques spécimens.
Tangara à croupion rouge
Tangara de Cherrie (femelle)
Grimpar de Souleyet
Cassique de Montezuma
Je ferais bien de cet ananas mon petit-déjeuner !
A 6h30, je rejoins Nella qui profite des premiers rayons du soleil sur la terrasse.
Avec son chant aussi reconnaissable que sonore, nous débusquons rapidement ce Toucan Tocard.
En sortant de la villa pour aller prendre notre petit-déjeuner, nous surprenons cet iguane en train de faire bronzette.
Sous le patio, nous sommes les premiers à nous installer pour profiter de la vue. Au menu ce matin : œufs sur le plat, avocats, nachos, le tout agrémenté d'une sauce légèrement piquante et de coriandre. Côté sucré, nous prenons des pancakes et un bol de fruits frais.
Comment résister à l'appel de cette superbe piscine à débordement ?
Durant 1/2h, nous profitons seuls de la piscine et de son eau à 30°C. En sortant, nous repérons un groupe d'Araçaris de Frantzius installé dans l'arbre juste en face. Ce bel oiseau coloré fait partie des 6 espèces de toucans présentent au Costa Rica.
Saurez-vous trouver les 5 araçaris présents sur cette photo ?
Après cette belle séance d'observation ornithologique, nous retournons à la villa boucler nos valises.
A 8h30, direction la réception pour le check-out. Comme la veille, nous laissons nos bagages à la conciergerie le temps d'effectuer nos visites de la matinée. Nous commençons par nous rendre à Playa Ventanas, une plage fréquentée par les ticos et méconnue des touristes.
Au bout de 20 km, nous quittons l'asphalte pour une courte piste où nous franchissons un gué peu profond mais suffisant pour nous remémorer de bons souvenirs d'Islande ^^
Après nous être acquittés de 2000 colons pour le parking, nous nous garons sous un cocotier (sans noix de coco !). Nous sommes soulagés d'avoir laissé nos affaires à l'hôtel car des panneaux incitent à ne rien laisser dans les voitures. Pour nous rendre sur la plage, nous traversons un bosquet de cocotiers où de nombreux stands de nourriture, de vêtements et de bijoux sont installés. La musique est forte, quelques locaux discutent en attendant les plagistes.
Une fois sur la plage, nous découvrons une magnifique anse sableuse bordée de cocotiers. A cette heure de la matinée, l'endroit est encore très calme et invite à la détente. Ici, la baignade est déconseillée en raison des forts courants.
Prudents, les crabes préfèrent rester sur la plage !
La particularité de Playa Ventanas réside dans ses deux grottes suffisamment grandes pour qu'on y pénètre. A marée haute, les vagues s’engouffrent par les fenêtres (d'où le nom de "ventanas") et se brisent à l'intérieur avec fracas.
Compte-tenu de la puissance des vagues et du bruit impressionnant, nous préférons rester à l'extérieur.
Après 1/2h de visite, nous reprenons la voiture direction Uvita où se situe le Parc National Marino Ballenas.
Il est 10h15 lorsque nous arrivons aux abords du parc. Nous sommes alpagués par des hommes avec des gilets jaunes qui nous proposent de nous garer sur un parking payant. Nous ne nous arrêtons pas et poursuivons jusqu’à l’entrée du parc où le parking officiel est à 2000 colons.
Ce parc national protège une vaste zone maritime fréquentée par de nombreux cétacés durant la période de reproduction. Marino Ballenas préserve également une large bande côtière alternant entre plage, forêt tropicale et mangrove.
Après avoir payé 6$/personne, nous pénétrons dans le parc où nous sommes accueillis par un panneau plutôt original. Nous ouvrons l'œil !
Après quelques centaines de mètres, nous arrivons sur cette immense plage bordée de cocotiers.
Nous choisissons de marcher dans l'eau car le sable est déjà très chaud ! Comme à Manuel Antonio, nous sommes survolés par une colonie de pélicans.
En plus d'abriter de nombreux cétacés, ce parc a la particularité de se terminer par un isthme en forme de queue de baleine. La nature est bien faite !
Nous décidons de marcher jusqu'au bout de la plage malheureusement, la marée n'est pas totalement basse ce qui nous empêche de rejoindre le banc de sable.
Afin de saisir toute la beauté du lieu, nous envoyons le drone au-dessus du parc.
A 1,5km de distance et 400m d'altitude, la queue de baleine se dévoile au milieu des eaux turquoise du Pacifique. Cette vue est tout simplement incroyable !
A 11h15, nous décidons de revenir sur nos pas car le soleil est très agressif et la crème solaire dans la voiture ^^
Nous récupérons la voiture et rentrons les informations dans le GPS pour notre longue route du jour. Verdict : 190km estimés en un peu plus de 4h. Nous allons quitter la côte Pacifique, traverser une chaîne de montagnes, rallier la vallée centrale puis grimper sur les flancs du volcan Irazú pour rejoindre notre hébergement.
Après avoir récupéré nos bagages, nous nous arrêtons dans une supérette à Dominical pour un ravitaillement en eau. Puis nous amorçons la longue montée sinueuse à travers la Cordillière de Talamanca. La route est large et en bon état mais nous nous traînons à 40km/h derrière des pick-up locaux ultra-chargés qui n’avancent pas. Quand nous parvenons enfin à en doubler un, c'est pour tomber derrière un autre convoi 5 minutes plus tard... Puis c'est le tour des bus et des camions qui n’avancent pas dans les montées avec leurs échappements fumant noir, un vrai bol d'air pur ! A force, nous commençons à avoir légèrement la nausée...
Finalement, nous arrivons au Cerro de la Muerte, sommet culminant à 3400m d'altitude où la vue est paraît-il à couper le souffle. Nous avions prévu une petite randonnée mais nous sommes dans les nuages. La visibilité ne doit pas dépasser les 50m et la température est descendue à 10 degrés ! Choc thermique après les 31 degrés d’Uvita, d’autant que nous avons toujours nos tenues d’été...
Nous redescendons donc sur l’autre versant sans sortir de la voiture, toujours dans les nuages et à faible allure... Une soixantaine de kilomètres plus tard, nous avons terminé la traversée de la cordillère et arrivons à Cartago, 2ème agglomération du Costa Rica. Nous avions prévu de nous rendre dans le centre-ville pour admirer la magnifique Basílica de Nuestra Señora de los Ángeles mais le trafic étant embouteillé, nous décidons de continuer vers notre hébergement. Dernière ascension pour rallier le petit village de San Juan de Chicuá situé à 2800m d'altitude sur les pentes du volcan Irazú.
C'est à 16h45 que nous arrivons devant cette charmante petite maison en bois où nous sommes très chaleureusement accueillis par Juan & Pabla. Ce couple de fermiers qui cultivent des légumes sur les flancs fertiles du volcan, nous explique que la maison appartenait autrefois au père de Juan.
Nos hôtes nous font visiter la maison en prenant le temps de tout nous expliquer. Ils sont heureux de nous montrer l'écran plat qu'ils viennent de faire installer avec connexion wifi, Netflix, etc... Les nuits étant très fraîches à cette altitude, Juan a également investi dans un chauffage d'appoint car la maison ne possède pas de chauffage central.
Nous nous dirigeons ensuite vers la cuisine où trône un ancien poêle à bois ayant appartenu à la grand-mère de Juan. Pabla a accepté de nous préparer un dîner typique, chose qu’elle ne fait pas habituellement. Elle nous présente les différents plats et propose de revenir nous servir le soir. Nous sommes touchés par tant de gentillesse mais nous refusons poliment car elle a déjà passé du temps à cuisiner pour nous.
La suite de la maison comprend deux chambres (une avec un lit double, l'autre avec 2 lits simples) et une salle de bain avec douche. Nous restons un long moment à discuter avec nos hôtes pour lesquels nous avons un vrai coup de cœur amical. Nous découvrons des gens simples, heureux, sains, travailleurs et fiers de leur pays. Juan parle un peu anglais mais nous préférons échanger en espagnol par respect pour leur culture et pour Pabla.
Il est temps pour nos hôtes de retourner à leur ferme située dans le village d'à côté. Nous les remercions à plusieurs reprises pour leur accueil et leur gentillesse. Juan nous demande à quelle heure nous souhaitons prendre le petit-déjeuner le lendemain matin. Ayant rendez-vous au Parc National du Volcan Irazú à 8h00, nous nous mettons d'accord pour 7h30.
Une fois nos hôtes partis, nous prenons notre douche avec un système de chauffage de l’eau pas très rassurant pour les occidentaux que nous sommes ! Il faut savoir que la plupart des maisons en Amérique Centrale ne possèdent pas de chauffe-eau, c'est donc une immersion de plus dans la culture costaricienne ^^ Le fonctionnement est simple : l'eau froide arrive par le tuyau et est directement chauffée par une résistance installée juste au-dessus de la tête de douche.
Avant de dîner, nous envoyons le drone survoler les environs pour assister au coucher du soleil. Ici, le relief a été sculpté par d'anciens volcans endormis à l'image de notre Chaîne des Puys en Auvergne.
Nous avons de la chance, ce soir le soleil nous gratifie d'un somptueux spectacle encore plus impressionnant depuis les airs. Alors que le crépuscule s'installe, une épaisse couche de nuages recouvre peu à peu la ville de Cartago. Ce brouillard galopant n'est pas sans nous rappeler celui de San Francisco.
Nous prenons également des vues aériennes de la Casa Chicua pour Juan et Pabla. Leur maison est celle avec le toit vert, l'autre appartient aux voisins.
Scène rurale typique de cette région du Costa Rica.
Nous nous installons ensuite à table pour savourer notre délicieux dîner traditionnel et découvrons un petit cadeau maison. Il s'agit d'un porte-clé représentant la Casa Chicua fabriqué à la main par Pabla. Nous sommes une nouvelle fois touchés par tant d'attention.
Côté assiette, chaque mets provient directement de leur ferme : purée maison, riz à la costaricienne, légumes verts et morceaux de poulet, le tout arrosé d'une bonne bouteille de vin chilien offert pour notre anniversaire de mariage.
Pura vida !
Avant de nous coucher, nous allumons le chauffage d'appoint dans le séjour et ajoutons 3 couvertures sur notre lit car la température baisse sérieusement. Quelques instants après s'être mis au lit, de fortes bourrasques de vent font craquer notre maison en bois. Ah, le charme du rustique !
Casa Chicuá
Accueil très chaleureux et généreux de Juan et Pabla. Adorable petite maison en bois située sur les flancs du volcan Irazú, à 10 minutes de l’entrée du parc national. A l’intérieur, nous disposions d’un grand salon/salle à manger, d’une cuisine équipée, d’une salle de bain et de deux chambres. Chauffage d’appoint suffisant. Petites attentions : sculptures avec les serviettes, petit cadeau fait maison, bouteille de vin. En plus du petit-déjeuner, nos hôtes ont eu la gentillesse d’accepter de nous cuisiner un repas typique pour le dîner. Un vrai régal ! Juan et sa femme sont les plus belles rencontres de notre voyage au Costa Rica.
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Distance parcourue : 225 km